Prédication du dimanche 12 décembre, 3e de l’Avent, en la Blanche-Église.
Pour ce culte du troisième dimanche, je me suis laissé inspirer par la rencontre de Marie et d’Élisabeth, sa cousine. Un texte qui parle à chacun, qu’on soit homme ou femme, qu’on ait des enfants ou non…
Au commencement Dieu créa les cieux et la terre. La terre était sans forme et vide, et l’obscurité couvrait la surface de l’abîme. Le souffle de Dieu planait à la surface des eaux. Alors Dieu dit : « Que la lumière paraisse ! » et la lumière parut. Dieu vit que la lumière était une bonne chose, et il sépara la lumière de l’obscurité. Dieu nomma la lumière jour et l’obscurité nuit. Le soir vint, puis le matin ; ce fut la première journée (…)
Dieu dit alors : « Que la terre fasse pousser de la végétation : des plantes produisant leur semence, et des arbres fruitiers dont chaque espèce porte ses propres graines ! » Et il en fut ainsi. La terre fit pousser de la végétation : des plantes produisant leur semence espèce par espèce, et des arbres dont chaque variété porte des fruits avec pépins ou noyaux. Dieu vit que c’était une bonne chose. Le soir vint, puis le matin ; ce fut la troisième journée.
Évangile selon Matthieu 13, 24-30 :
Jésus leur raconta une autre parabole : « Le royaume des cieux ressemble à quelqu’un qui avait semé de la bonne semence dans son champ. Une nuit, pendant que tout le monde dormait, son ennemi vint semer de la mauvaise herbe parmi le blé et s’en alla. Lorsque l’herbe poussa et que les épis se formèrent, la mauvaise herbe apparut aussi. Les serviteurs du maître de maison vinrent lui dire : “Maître, n’as-tu pas semé de la bonne semence dans ton champ ? d’où vient donc cette mauvaise herbe ?” Il leur répondit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui demandèrent : “Veux-tu que nous allions enlever la mauvaise herbe ?” “Non, répondit-il, car en l’enlevant vous risqueriez d’arracher aussi le blé. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson et, à ce moment-là, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord la mauvaise herbe et liez-la en bottes pour la brûler, puis vous rentrerez le blé dans mon grenier.” »
Prédication
Vous avez certainement déjà joué à ce jeu, seul ou en famille : « Cherchez l’intrus ». Dans une image, parmi des objets ou dans une liste de mots, il y en a toujours un qui n’a rien à y faire.
Jouons un peu à chercher l’intrus
Par exemple, si je vous dis : Rose, Jacinthe, Capucine, Coquelicot et Marguerite. Cherchez l’intrus !
C’est Coquelicot, parce que les autres sont à la fois des noms de fleurs, et aussi des prénoms féminins.
Évoquer le Royaume des cieux, ici et maintenant déjà, c’est jouer à « cherchez l’intrus ». Parce que, avouons-le, en regardant le monde, ce qui s’y passe, ce Royaume tient plus de l’espoir en un monde meilleur, voire d’une vue de l’esprit, que d’une réalité déjà concrète. Évoquer le Royaume des cieux, c’est parler de quelque chose qui n’a pas vraiment sa place dans notre monde… Ou pas encore dira-t-on. On l’imagine aisément pour plus tard, pour beaucoup plus tard.
Alors à quelle autre image recourir que celle d’une semence, d’un semeur pour dire que ce quelque chose, ce Royaume, est déjà là sans pour autant être visible ? La graine plantée en terre devient invisible à nos yeux, mais se transforme jusqu’à voir les premiers signes de germination. En attendant, on se demande si elle s’est développée ou si elle a séché. Il faut faire preuve de patience. Une patience confiante qui affirme que l’essentiel est invisible pour les yeux. Et pourtant cet essentiel se passe là, sous nos yeux. On l’a tous expérimenté au moins une fois.
Ce n’est donc pas un hasard si, dans cette parabole, Jésus recourt à l’image d’un semeur confiant que ses semences donneront des épis, mais … cherchez l’intrus. C’est l’ivraie parmi la bonne semence.
Et cela me fait penser aux coquelicots dans les champs de blé. Ils se mélangent aux épis. En grande quantité, ils polluent le champ et la farine, ils deviennent alors synonymes alors de mauvais rendement. Même s’il est beau et éphémère, les cultivateur considèrent le coquelicot comme une mauvaise herbe très prolifique.
Les cultivateurs vous le diront : il n’est pas toujours facile de séparer la bonne tige de la mauvaise, surtout au début, car à vouloir trop arracher, on finit par tout arracher.
Alors, Jésus, en jardinier avisé, conseille de laisser pousser toutes les plantes et, à la fin, à la fin seulement, des moissonneurs, ceux qui ont l’œil, sauront trier, garder le blé et jeter ce qui doit l’être.
Un processus en marche
Cette parabole n’est pas une référence à Monsieur Jardinier, évidemment. Elle nous parle du Royaume des cieux, c’est-à-dire du règne de Dieu. Et ce que dit Jésus, c’est que ce Royaume est déjà semé et qu’il croît. Il n’est pas seulement à attendre ni à espérer à l’horizon de l’éternité. Il est là, sous nos yeux, sous nos pieds. Ce Royaume est un processus, un mouvement. Il n’est ni ce quelqu’un, ni la semence, ni le champ seulement, mais l’action de quelqu’un qui a semé dans son champ de la bonne semence.
Le Royaume n’est ni figé, ni statique ; il est mouvement. Et nous participons, nous ouvriers, nous serviteurs, nous humains, à ce mouvement aujourd’hui et maintenant déjà. Dieu n’agit pas sans nous, mais avec nous. Dieu est ce quelqu’un qui a ensemencé son champ, celui du monde, de sa création:
Au commencement, Dieu sème une parole féconde et laisse le temps à l’action : Il y eut un soir… Il y eut un matin… Dieu dit et, peu à peu, le monde se couvre de de verdure, les graines donnent des plantes, des épis, des fleurs, des arbres.
Dieu ne réalise pas une maquette où les arbres sont en plastique, l’herbe synthétique et les montagnes en papier mâché. Dieu crée un espace de vie… vivant et en constante évolution qui a besoin de temps et de patience. Le recours à l’image du jardin n’est pas anodin et plutôt bien trouvé pour dire l’action, le partenariat, la collaboration de Dieu avec l’humain.
Mais, Jésus est aussi très réaliste : il sait bien que la vie est faites de relations et que dans toute relation, il y a aussi un intrus : des graines indésirables, qui n’ont pas été voulues par le Créateur des commencements. Ça arrive même dans les meilleurs terreaux, même dans les meilleures familles, même dans les meilleures Églises.
Ces graines-là ne sont pas voulues par le Créateur. C’est important de le rappeler : Dieu ne sème pas le mal. Il ne le veut pas ni pour nous apprendre quelque chose ni pour tester notre confiance, encore moins pour nous punir de notre « mal-croire ».
Zizanie et ivraie… Tout ce qu’on ne veut pas… mais qui est là
Ainsi, dans notre monde, comme dans nos relations, ces graines indésirables, c’est tout ce qui fait croître la discorde, la zizanie. Zizanie, c’est d’ailleurs l’autre nom de l’ivraie. L’ivraie, cette plante qui rend ivre. Ivre de pouvoir, de jalousie, ivre de colère…
Ces semences-là sont semées de nuit nous dit la parabole, c’est-à-dire à l’insu de notre plein gré, quand nous sommes endormis, quand nous n’y prenons pas garde, quand nous relâchons notre vigilance.
Elles sont le fait de notre humanité, de nos limites et faiblesses, parce que nous ne sommes pas Dieu. Seul Dieu est saint et parfait.
Nous sommes, à l’image du champ, en devenir, en croissance, un espace de vie.
La distinction dans nos relations entre ce qui porte la vie et ce qui porte la mort, n’est pas toujours facile à faire. Qu’est-ce qui fait du bien ? Du mal ? Tout est si enchevêtré. Mais, un jour, au jour de la moisson, au jour de Dieu, nous verrons parfaitement, nous serons alors débarrasser de tout ce qui nous empêche de n’être que OUI à Dieu.
En attendant, cherchons l’intrus dans nos relations, nos actions, dans notre monde et plutôt que de vouloir l’arracher à tout prix, laissons-le. Ne culpabilisons pas de mal faire, de ne pas faire aussi bien que nous l’espérions, de mal croire.Ne nousrenions pas nous-mêmes au risque de détruire ce qu’il y a de beau et de bon en chacun de nous, ce que nous faisons et partageons et qui est porteur de vie.
Œuvrons, à notre tour et avec nos forces, aux semailles du Royaume, là où nous le pouvons. Sans nous lasser. Pour le reste, laissons Dieu agir.
Nous serons sans doute tour à tour épis de blés ou coquelicots. Bonnes semences ou mauvaises herbes. Qu’importe… C’est humain. Nous le savons bien. Et Dieu, lui aussi, le sait. Il nous fait confiance, il nous engage à son service. Il croit en nous. Jamais il ne se lasse.
Semons des graines de bienveillance, d’amitié, de solidarité, de fraternité, de respect. Nous en sèmerons certainement d’autres aussi, de celles dont nous ne sommes pas très fiers. Mais, qu’importe. Dieu qui voit tout, saura reconnaître la vie en nous. Il ne garde et ne gardera que le meilleur en chacun de nous pour le mettre dans son grenier, là où rien ne se perd.Le reste, tout le reste, il le jettera. Lui sait.
Il ne cessera de faire grandir la vie en nous et donnera d’en vivre alors pleinement. Ce n’est pas qu’une vaine promesse. Car demain est déjà semé aujourd’hui !
Des bonbons particuliers, parce qu’ils sont sur un écran. Ensuite, ce sont des bonbons acidulés. Vous savez, ceux qui piquent d’abord la langue et nous font grimacer et qui deviennent doux et sucrés ensuite. C’est alors qu’on les savoure.
Je dois la référence aux bonbons à mes collègues et amies : Laure Devaux, Marianne Chappuis et Diane Friedli.
L’Évangile de ce matin est un bonbon. Acide dans un premier temps. Il pique nos oreilles. Mais, ce texte, parce qu’il est râpeux, a des choses à nous apprendre sur la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu, sur nous-mêmes et nos relations des uns aux autres dans et hors de nos familles.
Car, c’est bien de relation dont il question. Un fil rouge qui traverse nos trois textes : famille et alliance, celle de Dieu. Autant de relations que nous vivons au quotidien.
Il y a d’abord cette histoire du prophète Élisée qui n’est pas sans rappeler celle de Sarah et Abraham : la promesse d’un enfant qu’on attend plus. La promesse pour un couple de devenir une famille, de nouer de nouvelles relations. L’alliance de Dieu qui traverse les âges, se rit des impossiblités humaines pour ouvrir à d’autres possibles, à de nouveaux liens.
Un jour, le prophète Élisée passait à Sunam ; une femme riche de ce pays insista pour qu’il vienne manger chez elle. Depuis, chaque fois qu’il passait par là, il allait manger chez elle.
Elle dit à son mari : « Écoute, je sais que celui qui s’arrête toujours chez nous est un saint homme de Dieu. Faisons-lui une petite chambre sur la terrasse ; nous y mettrons un lit, une table, un siège et une lampe, et quand il viendra chez nous, il pourra s’y retirer. »
Le jour où il revint, il se retira dans cette chambre pour y coucher. Puis il dit à son serviteur : « Que peut-on faire pour cette femme ? » Le serviteur répondit : « Hélas, elle n’a pas de fils, et son mari est âgé. »
Élisée lui dit : « Appelle-la. »
Le serviteur l’appela et elle se présenta à la porte.
Élisée lui dit : « À cette même époque, au temps fixé pour la naissance, tu tiendras un fils dans tes bras. » (Deuxième livre des Rois 4, 8-11 et 14-16).
Ensuite, il y a les propos de l’apôtre Paul qui fait du baptême le sceau et le signe d’alliance des héritiers d’une vie nouvelle, frères et sœurs attachés, reliés au Christ ressuscité :
Frères, Sœurs*,
Ne le savez-vous pas ? Nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. (Romain 6, 3-4).
*c’est sciemment que j’ai ajouté l’interpellation aux sœurs aussi.
Et enfin, l’acidité des propos de Jésus :
En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi.
Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera.
Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé.
Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste.
Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. » (Évangile de Matthieu 10, 37-42).
Une acidité qui redonne à l’Évangile tout son piquant, ai-je envie de dire. Suivre le Christ, ce n’est pas une promenade de santé, ni un long fleuve tranquille, encore moins une vue de l’esprit. Suivre le Christ est une mise en route qui exige de tout quitter, surtout ce qui fonde notre sécurité, notre confort, ce qui est notre port d’attache. Souvenons-nous des premiers disciples, Simon et André, Jacques et Jean répondant aussitôt à l’appel du Christ, un parfait inconnu pour eux, et laissant leur père se démêler avec ses filets de pêche.
Pensons encore à Levi, Matthieu, le collecteur d’impôts, laissant ses décomptes et calculs pour se mettre à la suite de ce même Jésus qui lui a dit : « Suis-moi ».
Il y a eu d’autres qui ont radicalement changé de vie pour répondre à un appel. Ils ont tout quitter pour aller vers… ils n’en savaient rien, sans doute.
Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera.
Je crois que nous avons besoin de réentendre ces paroles, un peu acides de prime abord. À l’image des bonbons. On préférerait certainement ne pas trop s’attarder et passer assez rapidement. À se dire qu’il y a sûrement mieux… Ailleurs, des mots plus sucrés, plus savoureux, plus doux aux oreilles.
Mais, ces mots parlent d’amour. Ils laissent deviner toute leur douceur, comme les bonbons, une fois la coque fendue. Et c’est cela qui compte ! L’amour. Un amour entier et exclusif, qui occupe toute une vie.
C’est parce qu’en Jésus, Dieu, le premier, nous aime d’un amour tout entier, que nous sommes appelés à l’aimer de la même manière. Le reste de notre vie, tout le reste, découle de cet amour premier.
Christain Bobin a écrit :
Si Dieu n’est pas dans nos histoires d’amour, alors nos histoires ternissent, s’effritent et s’effondrent.
L’appel du Christ impose des choix, parfois difficiles et cornéliens : qui pourrait choisir entre son père, sa mère, son fils, sa fille et Jésus ?
Mais, en accueillant Jésus, et donc Dieu, dans sa vie, en accueillant son amour pour nous, on transforme les liens qui nous unissent. On donne sa vraie place – son autonomie – à chacun. On devient petit pour donner à l’autre l’espace de grandir et devenir qui il est, qui il est appelé à être. Car, c’est bien cela que Jésus n’a eu de cesse de rappeler au travers des guérisons : redonner leur place à ceux qui n’en avaient plus, ceux à qui on ne voulait pas donner de place. C’est cela que Jésus veut pour chacun de nous : que nous soyons des hommes et des femmes libres, debout et en marche… Qui qui annonçons que chacun a une vraie place dans le monde et dans la vie, et sous le regard de Dieu. Là est l’essentiel.
Les trois mois que nous venons de vivre ont eu un impact sur nos vies, sur nos familles, sur nos vies de familles et les liens qui nous unissent. Et aussi sur notre vie d’Église et de communauté. Ceux-ci se sont-ils renforcés ? Ont-ils été mis à mal ? Y a-t-il eu des liens qui se sont tissés ou rompus dans et au-delà de notre cercle familial ? Et Dieu ? Et Jésus dans tout cela ? Avaient-ils encore une place ? La première ?
Autant de questions que je vous laisse tout simplement, sans vous demander de réponse, parce qu’elles vous appartiennent. Et je sais qu’ici, dans la paroisse de La Côte, vous avez été nombreux et nombreuses à tisser du lien, à avoir pris soin les uns des autres d’une manière ou d’une autre. À avoir donné une orientation nouvelle, et peut-être durable, à vos existences.
Cela, l’auriez-vous fait, auriez-vous pu le faire si l’amour du Christ ne vous avait pas animés ? Si vous n’aviez pas mis le Christ au centre ou à la première place ? N’avez-vous pas accueilli ou donné à accueillir le Christ dans vos vies au travers des signes d’amitié et de fraternité qui ont été les vôtres ?
La prédication, enregistrée à La Blanche-Église de La Neuveville, le 8 mars 2020, peut être écoutée ici.
Chers Amis, frères et sœurs,
En ce 8 mars, Journée internationale des femmes et de défense de leurs droits, j’ai fait le choix de mettre deux femmes à l’honneur. Deux parmi d’autres, beaucoup d’autres. Deux mères aussi. Anne qui ne l’est pas, ou pas encore, et qui se désole de ne pouvoir porter la vie. Et une autre qui a été mère mais qui a dû rendre trop tôt son fils. Une femme qui reste une anonyme, mais sur laquelle je pourrais mettre le nom d’autres mères rencontrées au hasard de mes visites. Et qui suis-je, moi un homme, pour parler des femmes ? Pour parler au nom de ces femmes ? Ne devrais-je pas plutôt laisser ma place et la parole à l’une de vous ?
Nous lisons ce matin, dans l’Évangile selon Matthieu (20, 1-16), la parabole des ouvriers de la onzième heure.
Ce jour-là, Jésus s’adresse à ses disciples qui s’interrogent sur ce qu’ils ont à gagner, eux qui ont tout abandonné pour suivre celui qui les a appelés. Par une image, celle de la vigne, Jésus leur répond que toute logique de ce monde sera renversé dans le Royaume des cieux.
Prédication
Chers Amis,
Frères et Sœurs,
Histoire d’un autre temps… Allons, donc
Cette histoire contée par Jésus n’est pas sans rappeler une époque que je n’ai connue que par des films ou des photographies, mais que nombre d’entre vous ont certainement vécue : la période des foins.
Ce travail nécessitait, avant l’arrivée des machines, des bras, des hommes, des femmes qui œuvraient aux champs. Et à cette époque-là, on ne comptait pas ses heures, d’autant plus si l’orage menaçait et qu’il fallait rentrer le précieux foin avant l’averse.