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Des pierres. Oui mais de chair !

Qu’est-ce qu’on regarde?

Les images n’auront échappé à personne. Ce lundi soir, tous les projecteurs étaient braqués sur les deux tours de la cathédrale Notre-Dame de Paris, comme à une autre époque sur les Twin Towers. Les journaux télévisés en ont fait leur une. Cet incident a occupé toute la place, à tel point que l’allocution du chef de l’État a été annulée et reportée à des lendemains flamboyants.

Mais qu’est-ce qu’on regarde au fait ? Qu’est-ce qu’on nous oblige à regarder, à contempler ? Un incendie. Ne sommes-nous pas soudain surpris à être voyeurs ? Pourquoi cet incendie focalise-t-il tous les regards ? Est-ce parce qu’il touche un haut lieu de la religion catholique française ? Est-ce parce que nous sommes au début de la Semaine Sainte ? Est-ce parce qu’on croyait Notre-Dame indestructible, puisqu’elle avait résisté au temps et à ses affres ?

On s’inquiète au passage des risques pour nos édifices religieux. Et si…

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Bonjour, Monsieur le Diacre

Depuis un mois que je suis engagé dans la paroisse de La Neuveville, une chose m’a étonné : le mot « diacre » n’appelle pas de questions… Ou pas encore. Comme si, dans l‘Église réformée Berne-Jura-Soleure, ce ministère était aussi connu et reconnu que celui de pasteur. La lecture de certains textes législatifs m’a prouvé que ce n’est pas si simple… Mais bon.

Monsieur le Diacre, comme Monsieur le Pasteur

Étonnant ? Oui, pour moi qui viens de l’Église réformée évangélique du Canton de Neuchâtel. Chaque fois que je disais : « Je suis diacre », un soulèvement de sourcil annonçait une question : « Et c’est quoi ? » Dans un billet, j’ai montré le malaise qui était le mien devant cette interrogation.

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Grâce à Dieu

Tout est vrai… Tragiquement vrai !

L’histoire, le nom des protagonistes. Tout est véridique. Et même certaines répliques à l’image de « Grâce à Dieu, les faits sont prescrits. » Des mots qui ont soulevé l’indignation et pour cause, on parle d’enfants abusés par certains de ceux à qui ont les a confiés… en toute confiance. Je dis bien : certains.

Le film n’est pas d’abord le procès de l’Église catholique, mais d’un homme. C’est la quête du pardon, la reconnaissance d’une enfance blessée, de conséquences qui ne cicatrisent pas.

Le film, ce sont des parcours de vies mis à nus, écorchés, à chair vive. On n’en ressort pas indemne.

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Des questions nourrissantes pour notre foi

Pour le culte de ce 4e dimanche du temps de carême, j’ai choisi de méditer sur le texte du jour : la multiplication des pains, telle qu’elle est rapportée par l’Évangile de Jean (6, 1-15). Dans ma réflexion, il y a eu des questions, une surtout qui est revenue, obsédante. Je l’ai alors pétrie et laissé lever comme la pâte du pain avant de l’enfourner. Je l’ai ensuite partagée comme un morceau de bon pain :

QUI ES-TU ?

Chers Amis,

Voilà un texte nourrissant, et pas seulement parce qu’il parle de pain, mais parce qu’il ouvre à des questions. Des questions ont nourri ma réflexion. Une en particulier. Une question jamais posée dans ce texte, mais qui est revenue souvent dans mon esprit. Une question que j’ai pétrie. Que j’ai laissé lever comme la pâte du pain avant de le mettre au four. Une question que je partage avec vous comme une bouchée de bon pain.

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Je suis un colibri (et ça soulage)

Depuis quelques jours, je suis en train de lire « Foutez-vous la paix ! Et commencez à vivre » de Fabrice Midal. J’y ai découvert la légende du colibri. Je vous la partage, racontée par Pierre Rabhi.

Certainement qu’elle n’aurait pas déplu au Rabbi Jésus, cette légende :   « Chacun est appelé à faire sa part ! » À l’heure de la mobilisation pour sauver le climat, et des rassemblements de toutes sortes, elle prend encore une autre dimension.

On pourrait être tenté de céder au découragement : sauver le monde n’est pas à ma portée, j’en suis bien incapable ! Il en va de même de l’éradication de la violence et du mal, de l’injustice, des fléaux qui ébranlent notre monde. Bien sûr que je suis incapable de sauver le monde. Mais est-ce une raison pour se résigner ? Pour abandonner ? Pour ne rien faire ? N’avons-nous pas à ressembler au colibri qui fait sa part : quelques gouttes d’eau versées avec opiniâtreté sur un incendie.

Faire sa part, ce n’est pas être le Christ, le Sauveur du  monde, mais c’est se mettre en route à sa suite, faire ce qui est possible, à notre portée, avec nos moyens et conscient de nos limites.

Alors, Foutez-vous la paix ! Et commencez à vivre comme un colibri. Vous verrez, ça soulage !

Source de l’image d’en-tête : pixabay.com