Une rencontre internationale

Vendredi 31 janvier, j’ai eu le privilège de présenter la Lanterne lors de la soirée mise sur pied par l’Entraide protestante suisse (EPER). Eva Balcarová, Sebouh Terzian et moi-même avons parlé de nos réalités autour d’une même mission qui était d’ailleurs le thème de la soirée : « Les Églises s’engagent pour la société ». Je reproduis ci-dessous le texte de ma présentation. J’ai déjà parlé de ce rendez-vous dans ce billet.

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Deux rendez-vous avec la Lanterne

Dans le courant du mois de janvier, je participerai à deux événements pour présenter la Lanterne et l’aumônerie œcuménique de rue en Ville de Neuchâtel.

A Colombier le 21 janvier

Le premier rendez-vous aura lieu dans le cadre de la Semaine de l’Unité des chrétiens, qui se déroule traditionnellement du 18 au 25 janvier. Il se tiendra le mardi 21 janvier à 18h30 au Cercle catholique de Colombier (rue du Château 7).

Ainsi, je présenterai notre lieu, sa mission, ses activités, son fonctionnement et des témoignages de visiteurs·euses et de bénévoles.

Cette présentation sera suivie d’un repas sans inscription.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter la page 6 du journal paroissial de la paroisse de la BARC (N° 62).

A Neuchâtel le 31 janvier

Le second rendez-vous s’inscrira dans la Rencontre sur la collaboration entre les Églises mise sur pied par l’EPER avec pour thématique « Les Églises s’engagent dans la société ». Aux côtés de Sebouh Terzian, prédicateur laïc dans l’Église évangélique arménienne au Liban et Eva Balcarová, coordinatrice de l’aide aux Ukrainiens dans l’Église évangélique des Frères tchèques, je présenterai à mon tour et à mon échelle l’aumônerie œcuménique de rue, notamment quel sens a la Lanterne aujourd’hui, comme un lieu d’accueil et d’engagement.

Cette soirée aura lieu le vendredi 31 janvier de 19h00 à 21h00 à la salle de la Maladière à Neuchâtel (rue de la Maladière 57).

Vous trouverez le détail de la soirée via ce lien : Les églises s’engagent dans la société.

Pour des questions d’organisation, il est recommandé de s’inscrire via ce lien d’ici au 21 janvier : Rencontre sur la collaboration avec les Églises 2025

Ces deux rencontres s’inscrivent dans des contextes différents et s’adressent à des publics différents aussi. Je vous invite cordialement à nous rejoindre à l’un de ces événements ou aux deux.

L’Illusion d’exister

L’ILLUSION D’EXISTER. Récit d’une vie brisée. C’est le titre d’un témoignage poignant et bouleversant qui paraîtra dès le 22 août aux ÉDITIONS SUR LE HAUT. L’auteur, Claude Alain Augsburger, décédé en juillet 2021, y relate son histoire et notamment les vingt-huit années qu’il a passées, interné dans des institutions psychiatriques du Canton de Neuchâtel et de Suisse romande. Ce qui fait tout l’intérêt de cet ouvrage, c’est que l’auteur a été reconnu victime de mesures de coercition à des fins d’assistance par la Confédération et indemnisé d’une somme d’argent substantielle. Finalement, et c’est certainement ce qui donne du sens à ce livre, ce sera la dernière et seule trace que C. A. Augsburger laissera à la postérité.

Ce titre sera  présenté et « verni » lors du SUR LE HAUT (F)ESTIVAL du 19 au 21 août, et plus précisément le dimanche 21 à 11h00. J’en dirai quelques mots, en présence de l’éditeur Daniel Musy et du psychologue Emmanuel Schwab qui posera son regard de professionnel sur ce récit autobiographique.

L'ILLUSION D'EXISTER
Couverture du livre de C. A. Augsburger – Tableau de Myriam Leresche

 

Accompagner une histoire

J’ai eu le privilège d’accompagner Claude Alain Augsburger dans la rédaction de son livre, lorsque j’étais responsable à La Margelle, lieu d’écoute et d’accompagnement spirituel en Ville de Neuchâtel. J’ai d’abord écouté le récit de cet homme au parcours professionnel semé de réussites, mais qui a connu des échecs sur le plan personnel et sentimental. Une vie qui prend naissance dans le Vallon de St-Imier (Jura bernois suisse). J’ai ensuite lu les chapitres de ce qui allait devenir le livre.

L’ILLUSION D’EXISTER est surtout le témoignage de première main d’un homme qui a subi les décisions arbitraires d’une époque où, dans un registre pas si éloigné, des enfants étaient séparés de leurs parents et placés de force dans d’autres familles; bon nombre y ont connu les pires atrocités. Claude Alain Augsburger raconte comment, suite à des circonstances particulières, il s’est vu interné « sans doute pour son bien » et balloté de médecin en psychiatres, d’institutions en hôpitaux et ce pendant une vingtaine d’année. Puis, il a fréquenté dix ans durant l’hôpital de jour. En tout, près de trente ans passés en institutions. Ce qu’on retient, c’est que le patient n’était pas partie prenante des « thérapies », mais plutôt un cobaye expérimental.

On découvre aussi des pages émouvantes, à l’image de cette complicité qui s’est tissée avec « La Dame aux chats », devenue pour l’auteur sa « sœur de cœur ».

L’auteur m’a demandé un jour de bien vouloir rédiger ce qui allait devenir la postface du livre. J’ai accepté, en essayant de poser mon regard d’accompagnant spirituel sur le parcours, le témoignage et aussi les ressources de M. Augsburger. Car, au fil des pages et des lettres qu’il adresse à différents destinataires, on découvrira une force de caractère, une personnalité, un courage qui lui a permis de surmonter malgré tout ces brimades.

Il faut que cela se sache !

Daniel Musy, éditeur des ÉDITIONS SUR LE HAUT, les quelques amis et proches de Claude Alain Augsburger, dont son psychiatre, et moi-même avons tenu à mener à bien la publication de cet ouvrage posthume. La démarche a nécessité de revoir les noms et d’anonymiser la presque totalité des personnages cités, à l’exception des membres de la proche famille; ceci par respect pour ceux et celles qui sont encore en vie et pour les descendants de ceux et celles qui sont décédés.

Je n’ai rencontré qu’une fois Claude Alain Augsburger, au mois d’octobre 2020, avec Jean-Marc Leresche, son accompagnateur spirituel. J’avais lu son texte publié aujourd’hui avec Jean-Marc. Je l’ai écouté et ai été choqué par ce qu’il me racontait et je l’ai appuyé : « Oui, il faut que cela se sache !
Ce récit d’une vie brisée est tout ce qui reste de Monsieur Augsburger, hélas décédé en juillet 2021 sans que je l’aie revu. Plus aucune trace de lui : aucune photo, aucun objet, aucune fortune, aucune descendance, aucune tombe. Seules survivent quelques personnes qui l’ont connu et soutenu. Elles ont désiré cette publication qui s’imposait comme un devoir de mémoire.
Les « injustices et les souffrances », que cette « victime au sens de la loi » a subies, « ont eu des conséquences sur toute [sa] vie » Par ces termes, la Confédération suisse a reconnu ses torts en novembre 2019 et a réparé cette injustice par le versement à la victime de CHF 25’000.-
« L’Illusion d’exister » est donc le seul héritage de Claude Alain Augsburger dont la mémoire phénoménale avait gardé trace de tous les noms des personnes qui l’ont côtoyé, qu’elles l’aient aimé, soutenu, ignoré ou brimé. Par respect pour leur personnalité et celle de leurs familles ou proches, nous avons changé leurs noms et prénoms, sauf ceux des parents et très proches ami·e·s de l’auteur. Ce livre sera en ligne le 22 août et en vente lors du (F)ESTIVAL des ÉDITIONS SUR LE HAUT puis en librairie.
Daniel Musy, éditeur des ÉDITIONS SUR LE HAUT sur sa page Facebook.

Un témoignage de l’histoire

L’ILLUSION D’EXISTER nous plonge dans un pan de l’histoire suisse d’avant 1981. L’auteur, né en 1947, et alors âgé d’à peine trente ans, est interné suite à un concours de circonstances. Il ne sortira de ce qu’il appelle « l’enfer de la psychiatrie » qu’à l’horizon de 2010. C’était l’époque où une autorité administrative (ni juridique ni médicale) pouvait envoyer untel en prison, dans une institution de soins ou des enfants dans des familles, les arrachant à leurs parents. Il a fallu attendre 2010 pour que des témoignages soient rendus publics et que le Conseil fédéral présente des excuses. La Confédération a pris, dès 2013, toute la mesure de telles pratiques et a constitué une commission d’experts indépendants et un fonds d’indemnisation pour les victimes de telles mesures de placements extrafamiliaux en vue d’assistance. Les médias s’en sont fait l’écho.

Une démarche spirituelle aussi

L’écriture de ce livre a été difficile pour son auteur à la mémoire phénoménale. Il replongeait dans un univers et des circonstances qu’il aurait tant aimé oublier, effacer. Au fur et à mesure de ce travail, j’ai pu constater que l’homme meurtri et profondément blessé s’est peu à peu redressé, a retrouvé une dignité renouvelée, une force intérieure. Je n’ai pu m’empêcher de voir en Claude Alain Augsburger, une image du paralytique couché sur son brancard que des porteurs amènent à Jésus, et qui empêchés d’entrer par la porte, feront un trou dans le toit de la maison. Et cette parole de Jésus : « Tes péchés sont pardonnés (…) Lève-toi et marche ! » et cet homme qui s’en va debout (évangile de Marc, chapitre 2).

Il y a dans le récit de L’ILLUSION D’EXISTER quelque chose de la rédemption et de la résurrection, car combien de fois des experts ont-ils jugés l’auteur « mort » et incapable de se réinsérer professionnellement. Durant ses séjours en institutions, Claude Alain a rencontré des aumôniers, il a partagé son vécu avec eux, il s’est posé des questions. A-t-il reçu les réponses et celles qu’il espérait ? Parfois, mais pas toujours.

Aujourd’hui, à l’heure où ce livre paraît, un an après le décès de son auteur, j’aimerais remercier Daniel Musy de son soutien et de son précieux concours dans la mise en forme finale du contenu et les personnes qui ont accompagné et soutenu Claude Alain Augsburger dans sa rédaction. Un autre merci à Myriam Leresche, mon artiste préférée, qui a mis à disposition un tableau pour l’image de couverture.

L’ILLUSION D’EXISTER est un livre fort, un témoignage courageux, un exercice difficile, mais surtout, et je le répète, la seule et unique trace que l’auteur laisse à la postérité et à la société.

 

Infos pratiques :

  • Présentation et vernissage : dimanche 21 août à 11h00 dans la cour de la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds, SUR LE HAUT (F)ESTIVAL
  • Le livre sera en ligne sur le site des ÉDITIONS SUR LE HAUT dès le 22 août et consultable gratuitement.
  • Le livre pourra être commandé au prix de CHF 25.– l’unité (+éventuels frais d’envoi) auprès des Éditions ou de Jean-Marc Leresche, jm.leresche@gmail.com.

En chemin

Je viens de terminer la lecture du livre L’Évangile en chemin écrit par la pasteure Hetty Overeem. C’est un livre de vacances, à n’en point douter. Cette pasteure a sillonné les routes du Canton de Vaud avec un chien, un âne, un tipi, une roulotte. Son livre renferme de très belles réflexions entre la marche et ses préparatifs, les rencontres et l’Évangile.

En route

En lisant ces pages, j’ai pris conscience, et encore plus, que la Bonne Nouvelle (l’Évangile) nous met en route. Pas besoin de disposer d’une roulotte, d’une caravane, d’un âne. Notre corps et notre esprit suffisent amplement. L’Évangile nous déplace, nous questionnant, interrogeant nos certitudes, alimentant nos discussions. L’Évangile n’est pas d’abord un livre de réponses qui serait le but ultime de notre marche dans le monde, mais un livre de questions qui nous ouvre un chemin que chacun parcourra à son rythme, et dont le but est de vivre le plus en adéquation possible avec ces valeurs portées par cet Évangile, justement.

Invitation

Cet été, nous irons peut-être marcher, ou ferons-nous du camping ? Nous nous mettrons en route vers des horizons encore inconnus. Et même si nous restons à la maison, rien ne nous empêchera de nous mettre en chemin vers nous-mêmes, vers notre prochain, vers Dieu, en prenant pour seul bagage l’Évangile, tout à la fois carnet de route, carte et boussole.

Bel été et bonne route.

Retrouvez une émission de Radio R avec Hetty Overeem du 16.09.2021

Hetty Overeem: Et si on se mettait à l’écoute de Dieu?! – RADIO R (radio-r.ch)

Ce texte est paru sous la forme d’un Instantané dans le Courrier de La Neuveville du 1er juillet 2022.

Image par Aurore Duwez de Pixabay 

 

Et si on faisait de la spiritualité comme M. Jourdain ?

Quelques mots et réflexions posés humblement à propos de la beauté des rencontres. Ces rencontres qui font mon quotidien, qui sont au cœur de mon métier d’aumônier et de diacre. Ces rencontres qui me font prendre conscience que mon humanité est (beaucoup) plus que ce que j’imaginais. Finalement, on ressemble à M. Jourdain qui faisait de la prose sans en avoir l’air.

On se rencontre autour de la rencontre

Récemment, nous nous sommes retrouvés entre collègues de différentes aumôneries pour faire le point sur nos engagements et en apprendre un peu plus sur ce que font les uns et les autres. Nous nous sommes vite mis d’accord autour d’un mot commun qui nous anime et donne du sens à nos ministères : la rencontre. En partageant, j’ai pris conscience qu’il n’y a pas une mais des rencontres (combien ? Au moins, mille et une). Les discussions m’ont encore montré que nous faisons de la spiritualité à la manière de M. Jourdain qui faisait de la prose sans en être conscient. La rencontre ouvre à cette dimension spirituelle, parce qu’elle est portée par la confiance qui s’instaure entre nous, écoutants et écoutés. Que ce soit auprès des prisonniers, de personnes avec handicap, de migrant, d’étudiants, au-delà des mots, il y a ce lien qui se crée, se développe et se renforce au fil du temps. Ce lien qui fait passer de la confiance à la confidence.

Gens, Filles, Femmes, Étudiants, Copains, En Parlant
Autour de la table, pour parler de la rencontre – Source : https://pixabay.com

On n’est pas seul quand on se rencontre

Aumônier à La Lanterne, lieu d’accueil de l’aumônerie œcuménique de rue en Ville de Neuchâtel, nous accueillons trois fois par semaine nos visiteurs et visiteuses. Le Coin Bistrot ouvre à des discussions parfois terre-à-terre, mais tellement essentielles : là, autour d’un café, d’une soupe ou d’un bircher, des émotions peuvent s’exprimer, des déceptions, des colères, des remords, des joies, des envies qui ont alors droit à la parole. Et c’est là, justement, que la dimension spirituelle de la rencontre, authentique, se révèle. Et c’est certainement, nous responsables du lieu, diacre, animateur et bénévoles, qui prenons conscience qu’il y a plus que l’écouté et l’écoutant. Je prends le risque de nommer ce plus Dieu, le Dieu de Jésus-Christ. Je peux aussi l’appeler le Ressuscité ou plus prosaïquement la Vie. Cette vie qui est faite de relations.

Chaque rencontre est unique, imprévue. Avant chaque ouverture, je ne sais pas, nous ne savons pas, de quoi elle sera faite, ce qui sera partagé, confié. Alors, j’ai pris l’habitude de remettre ce moment d’accueil dans les mains de plus grand que moi, dans un temps de prière souvent partagé avec le ou la bénévole de service. La configuration « Covid-compatible » nous permet d’accueillir un maximum de quatre personnes en même temps. Parfois, une seule est présente et quel cadeau que de lui faire de la place pour qu’elle puisse se raconter et c’est justement dans ces moments-là que je prends conscience que nous sommes rejoints par celui que je me risque à appeler le Dieu de la Vie. Lorsque nous nous quittons, je remercie la personne du cadeau de sa confiance. Je dis ma gratitude à Ce-Plus-Grand qui a permis ce partage.

Ces rencontres du quotidien

Il y a d’autres rencontres, encore plus imprévues. Par exemple, dans les transports publics. Retrouver un ami, s’asseoir là où il ne reste qu’une place libre. Parler de la pluie et du beau temps d’abord et soudain, une révélation. Je me souviens de cette voisine d’un trajet en bus qui après quelques instants m’annonce qu’elle revient de l’hôpital, me parle de ses ennuis de santé, de sa situation familiale… Et lorsque je la quitte, elle me fait un sourire que je devine derrière le masque. Un moment de spiritualité, de confiance, de joie profonde. Parce qu’il n’était ni prévu ni attendu, encore moins espéré, il m’en est que plus précieux.

Auto, Autobus, Car Postal, Montagnes, Trajet De Bus
Car postal, train, trolleybus, autant de lieux de rencontres inattendues – Source de l’image : https://pixabay.com

L’expérience m’a aussi montré que les rencontres « arrangées » ne sont pas aussi personnelles. Souvent, on ne sait trop quoi se dire, parce qu’il faut bien dire quelque chose. Mais, quand on fait quelques pas dans le jardin autour du home, quand on s’assoit sous un parasol et qu’on déguste un sirop, quand on regarde quelques instants un match de tennis ou un bout de série télévisée, il se passe quelque chose au-delà des mots maladroits que je pourrais prononcer.

Ces rencontres dans des moments-clés

J’ai aussi rencontré des familles, des parents, dans des moments-clés de l’existence. Lorsque des mariés veulent placer leur union sous l’amour de Dieu; lorsque des parents souhaitent faire baptiser leur enfant; lorsque un décès vient bouleverser un équilibre familial, il y a alors rencontre. Au-delà des retrouvailles au moment de la célébration, il y a auparavant une rencontre teintée de questions existentielles, de confidences du style : « On n’est pas très croyants, vous savez, mais… » Et l’important, je crois, n’est pas de donner des réponses toutes faites, mais d’accompagner des questions, d’oser dire que je n’en sais pas plus, mais que j’ai confiance…

Allons-y !

Revenons à notre séance de travail entre collègues. Quelques idées on fusé : et si on était encore plus proactifs, si on initiait nous-mêmes et d’abord la rencontre en allant vers, en sortant de notre zone de confort. En invitant aussi les collègues et paroissiens à faire de même pour se rencontrer en toute humanité et en toute humilité à la Lanterne, sur un banc public, à la terrasse autour d’un café… On se prend à rêver d’un camping-car qui sillonnerait les routes et s’arrêterait là où les gens sont… À l’image du Rencar dans le Jura et Jura bernois. C’est certainement une forme d’Église de la rencontre que nous sommes plusieurs à appeler de nos vœux.