Pour une Église du seuil

Présentation lors de l’assemblée plénière de la Conférence Diaconie Suisse le 11 novembre 2024 à Neuchâtel. À cette occasion, j’ai été approché pour parler de la diaconie à partir de mon expérience du terrain aux représentant·es des Églises réformées cantonales de Suisse.

Mesdames et Messieurs, chers Membres de l’assemblée plénière,

Merci de me donner l’occasion de m’adresser à vous lors de cette assemblée de la Conférence Diaconie Suisse dans le Canton de Neuchâtel. C’est un honneur et une joie d’être là avec vous. J’aimerais me présenter en quelques mots avant de vous partager quelques réflexions autour de la diaconie en partant de ma propre expérience de terrain.

Je m’appelle Jean-Marc Leresche et je suis diacre de l’Église réformée évangélique du Canton de Neuchâtel et je partage mon emploi du temps entre deux engagements : la responsabilité de la Lanterne, le lieu d’accueil de l’aumônerie œcuménique de rue en Ville de Neuchâtel et le catéchisme des préadolescents et adolescents. Deux activités qui se rejoignent dans le sens où je travaille en équipe avec des collègues, bénévoles et de jeunes moniteurs, où j’accompagne des adultes et des jeunes qui n’ont pas forcément d’implication ni de parcours dans l’Église ; je pourrais parler de « distancés » de nos institutions. Et j’ajouterais encore : deux engagements où la foi s’exprime d’abord dans sa manière d’être et d’accueillir plutôt que dans des discours sur la foi. Et enfin, deux engagements qui m’enrichissent humainement.

Comment me présenter ?

J’ai réfléchi à la manière de m’adresser à vous. J’ai alors fait le choix de commencer par ma réalité du terrain, celle de la Lanterne. Pour cela, je ne suis pas venu seul. Me voici accompagné de quelques-uns de nos visiteurs à qui j’ai donné la parole, écoutons-les : « La Lanterne, c’est un lieu de vie où il est possible de faire des rencontres variées et enrichissantes, où la bonne humeur, la confiance et l’écoute sont de mise. L’ambiance y est décontractée, les animateurs très sympathiques. La Lanterne, ça me fait penser à la Chanson pour l’Auvergnat de Georges Brassens : Toi, l’Auvergnat, qui sans façon, m’as donné quatre bouts de bois quand dans ma vie il faisait froid… Quatre bouts de pain quand dans ma vie, il faisait faim.’ C’est un bel endroit accueillant et chaleureux, où il est possible de se poser et ça compte ! On y vient comme on est, pas besoin de montrer patte blanche. Quand on se sent seul, on y trouve une proximité qu’on ne trouve pas ailleurs. C’est une porte ouverte en cas de coup dur. On peut se plaindre sans peur d’être jugé, et cela compte aussi. »

À lire aussi le journal Reflets de la Lanterne 2-2022.

Je retiens ces quelques mots qui donnent du sens à mon engagement et à celui de la douzaine de bénévoles qui donnent de leur temps et de leur personne à mes côtés :

Rencontres et confiance

La Lanterne est un lieu où se rencontrent des parcours de vie souvent chaotiques, mais au cours desquels nous pouvons découvrir une force de vie, la capacité à rebondir, à trouver un nouveau départ, l’élan pour faire le petit pas de plus. C’est un lieu où la confiance se tisse avec le temps. Et c’est précieux et fragile la confiance, il faut en prendre soin et elle ouvre à la confidence.

L’ambiance

À la Lanterne, on vit la vie avec toutes ses couleurs et nuances. On y rit, on y pleure, on y discute de ses problèmes, on cherche un début de solution et l’ambiance « bistrot » aide à s’y sentir bien. Assis autour d’un petit-déjeuner, d’un bircher, d’une soupe ou d’une salade, qui sont pour certains le premier repas de la journée, on parle de la vie. Quelqu’un a dit un jour : « Ici, à la Lanterne, vous avez le temps de nous écouter, c’est pas comme au café. »

Se poser

Trouver un lieu accueillant, des personnes qui le sont tout autant, ça aide quand il fait froid dehors et dans la vie. Prendre un peu de temps ou beaucoup pour donner la place à chacun, pour déposer aussi le fardeau dans la discussion, la confidence ou la prière.

Une porte ouverte

La Lanterne est une porte ouverte à chacun et chacune. Après 21 ans d’existence, elle est encore connotée « lieu pour les marginaux » et j’aimerais que cela puisse évoluer et que la Lanterne devienne une maisonnette de quartier, car avec une capacité de 15-20 places, on ne peut pas trop rêver.

Une communauté

La Lanterne, ce sont d’abord des visiteuses et visiteurs, des hôtes, des amis… Autant de mots pour éviter ceux de « bénéficiaires » ou d’« usagers ». Elles et ils sont près d’une centaine à franchir le seuil chaque mois. Il y a la douzaine de bénévoles qui se relaient par deux au fil des trois ouvertures hebdomadaires, afin d’accueillir, écouter et servir nos visiteurs. Il y a l’animateur de rue qui se rend présent en ville et fait le lien avec la Lanterne. Il y a le comité de l’association Dorcas qui veille aux aspects administratifs du fonctionnement de notre lieu. Et il y a les trois Églises du canton : réformée, catholique-romaine et catholique-chrétienne qui soutiennent ce lieu d’accueil au cœur de la ville. Ensemble, nous formons une communauté vivante où la dimension spirituelle n’est pas oubliée, puisque notre lieu dispose d’une chapelle et où nous terminons chaque permanence par un temps de prière et de méditation, ouvert à celles et ceux qui le souhaitent. Nous donnons ainsi vie à une communauté « en marge de nos Églises du dimanche matin ». Certains de nos hôtes m’ont dit : « La Lanterne, c’est mon église ! » Et les absents ne sont pas oubliés, mais ont leur place dans nos prières communes.

Une église comme je la rêve

J’aimerais vous faire une confidence, puisque nous sommes entre nous. J’aime cette Église, j’aime cet engagement au plus près des seuils de la société, parce que je crois qu’au travers des visages, des personnes et des histoires, j’ai entrevu quelques reflets du visage de Dieu et de son action dans nos vies. Pas de grandes révolutions, mais de petites révélations ô combien essentielles : retrouver un peu de confiance, oser le pas suivant, faire un choix parfois difficile, mais salutaire…

J’aime cette manière d’accueillir et d’être accueilli dans la convivialité, sans étiquette (ou en les enlevant), en essayant de ne pas trop juger, ni trop vite, en découvrant de belles personnes, de recevoir des confidences de vie et sentir en ce lieu et entre nous un esprit de paix et d’accueil.

À lire aussi : « La diaconie est l’avenir de l’Eglise » – Diaconie Suisse

Des lieux similaires

Je ne vous apprendrai rien, en vous disant que la Lanterne n’est pas une exception et que de nombreux lieux similaires existent en Suisse. Nous en avons eu un panorama francophone lors de la Journée diaconale romande à Lausanne, au mois de février dernier. À La Chaux-de-Fonds, « La Cascadelle » est un autre lieu d’accueil pour le Haut du Canton de Neuchâtel. Et cela me réjouit profondément. Ces lieux, chacun avec sa spécificité et sa réalité, sont une manière d’être et de faire Église. J’aimerais ici remercier toutes les personnes qui s’y engagent et vous, chères Déléguées et chers Délégués, de soutenir de telles actions.

À lire aussi : Lieux présentés lors de la Journée diaconale romande.

L’existence de ces lieux pose aussi la question de la précarité et de la mendicité dans notre pays et la manière de la prendre charge. Cela est une vaste question, mais je me réjouis de constater que les Églises sont partenaires des associations laïques actives dans ce domaine et des autorités politiques.

Notre spécificité

Qu’est-ce qui distingue la Lanterne et les lieux similaires d’un bistrot ou d’une maison de quartier ? Ma réponse sera la dimension spirituelle qui s’exprime déjà dans notre manière d’accueillir, de s’engager, car nous ne sommes jamais seuls. Nous avons la certitude que Dieu nous accompagne dans nos engagements. Il permet que la parole se libère, il ouvre des chemins possibles. C’est là ma conviction et la nôtre.

Dans nos lieux, nous pouvons aussi aborder les questions en lien avec la foi, l’Église, Dieu sans tabou, ce qui n’est pas forcément le cas ailleurs. Comme nous travaillons en réseau avec d’autres associations, celles-ci peuvent orienter leurs hôtes vers la Lanterne pour des questions qui les dépassent. Nous n’aurons pas forcément les réponses, mais nous pourrons cheminer avec la question et c’est déjà pas mal. Et à notre tour, nous pouvons proposer une aide par un service plus spécifique.

Conclusion

Je conclus en relevant deux citations bibliques qui sont le cœur de mon engagement et que je partage avec les bénévoles, le comité et les Églises :

La première :

Que veux-tu que je fasse pour toi ?

reprenant la question de Jésus à l’aveugle Bartimée (Mc 10, 46-52).

L’importance de laisser la liberté à l’autre, de lui donner l’espace pour dire ses besoins, ses attentes. Bien sûr, il est plus facile et rapide de décider pour lui pour elle, mais on prendra alors certainement une mauvaise décision.

La seconde citation :

Il ne faut pas que notre amour consiste uniquement en discours et en belles paroles ; ce doit être un véritable amour qui se manifeste par des actes. (1 Jean 3,18).

Si nous sommes là, c’est aussi pour apporter une aide concrète et matérielle, sous la forme de nourriture ou de bons Migros, pour ce qui concerne La Lanterne. L’Évangile, cette bonne nouvelle, s’enracine aussi dans le quotidien le plus ordinaire et nous avons à accueillir des demandes de soutien et à y répondre avec discernement, c’est aussi un exercice difficile.

Nous le savons bien, n’est-ce pas, la diaconie, c’est le cœur et la main tendus vers l’autre. À la Lanterne, comme ailleurs, j’en suis convaincu.

Rencontrer, faire un bout de chemin, accueillir, écouter, soutenir, voilà ce qui donne du sens à mes engagements.

Arrivé au terme de ma réflexion aujourd’hui, je n’ai évidemment pas fait le tour de la question, mais j’ai souhaité partager avec vous ce qui m’anime, ce que j’ai découvert depuis 4 ans que je suis à la Lanterne.

Alors, comme je l’ai déjà maintes fois expérimenté, c’est par la discussion que nous nous enrichissons, je serais heureux de poursuivre avec vous par un temps de réactions.

Du Metal chrétien, c’est pas sérieux !

Pour sa deuxième édition, le Festival BREF a investi la ville de Morges. Préparé par des jeunes et pensé pour des jeunes de 15 à 25 ans, ce rendez-vous a réuni des catéchumènes et accompagnant-es des Églises réformées de Suisse romande et de France voisine.

Le programme proposait divers ateliers, des célébrations et des concerts variés sous le slogan OSER OUVRIR. Parmi ceux-ci, j’ai accompagné des jeunes à « Oser le métal et la foi » avec cette question : est-ce que le rock metal et la foi ont quelque chose à voir et à se dire.

À lire aussi : Oser élargir le répertoire : paroles de pasteurs | Réformés.ch

Ouvert à la curiosité

J’avoue que j’y suis allé dans un esprit de curiosité, laissant au vestiaire des idées préconçues et entendues durant mon adolescence : « le rock, et plus encore le heavy metal, c’est satanique ! », « Il y a plein de messages cachés contre Dieu et Jésus », « C’est l’Antéchrist ! »

Animant l’atelier, les deux pasteurs francophones Nicolas Charrière et Timothée Reymond ont retracé l’histoire du rock’n’roll jusqu’au metal et comment ce genre musical peut aussi être porteur du message évangélique, tout comme le gospel dans un autre genre.

À lire aussi : Metal et foi chrétienne, un duo surprenant mais gagnant!

Un projet suisse qui rassemble

Pour sa part, le pasteur bernois Samuel Hug a rappelé que beaucoup de psaumes étaient chantés et accompagnés de musique. Nous avons encore quelques indications dans la bible. Ensuite, avec le groupe Adoramus, il a expliqué la naissance de la Metalchurch qui est devenu un projet concret de l’Église bernoise qui y a consacré des moyens.

Ouvert ici. Là, c’est trop fermé

Tout comme le rock à son époque, le projet Metalchurch est né du sentiment pour ses initiateurs de ne pas se retrouver dans les « cases » de la société ni dans celles des Églises. Pouvoir jouer la musique qu’on aime et comme on veut, être soi-même, avec ses goûts, ses cheveux longs (pour les hommes), ses tatouages, ses vêtements, ses bijoux. Un désir et une volonté son nés de pouvoir louer Dieu et le célébrer avec d’autres qui partagent les mêmes passions pour le hard rock et la culture heavy metal, mais qui ne se retrouvent pas dans les célébrations traditionnelles. Car, oui, on peut être chrétien-ne et aimer le metal, avoir un look qui nous est propre, même s’il dérange parfois. Et il y a là une vraie vie d’Église, des rencontres, des accompagnements, des prières, une solidarité, un service à l’autre, en un mot, il y a une communauté vivante.

Pas si loin finalement

Je n’ai pu m’empêcher de tirer un parallèle avec ce que nous vivons, ou essayons de faire vivre, à la Lanterne, à notre échelle : accueillir toutes celles et tous ceux qui ne se sentent pas en phase avec une manière de « faire Église » trop traditionnelle, traditionnaliste, voire moralisatrice.

En ressortant de cet atelier, j’ai ouvert mon horizon musical. Je ne vais pas devenir métalleux pour autant. Mais, j’ai aiguisé ma curiosité pour d’autres manières d’être Église que le dimanche matin aux sons de l’orgue et des cantiques. Je me suis laissé habiter par cette question : comment se rapprocher de celles et ceux qui peinent à trouver une vraie place, la leur, dans notre manière de célébrer, dans nos églises et temples ? Tous ces projets novateurs sont ce qui s’appelle des fresh expressions. Il ne s’agit pas de se convertir l’un à l’autre, mais de s’enrichir, de savoir se montrer curieux, de quitter des idées toutes faites et définitives de ce qu’est ou devrait être l’Église avec un grand E, parce qu’elle a toujours été ainsi. Le Christ ne nous invite-t-il pas à quitter nos schémas au profit d’une rencontre humaine et authentique avec l’autre ?

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Un regret… Et une conviction

Je suis revenu avec un regret quand même : je n’ai pas pu assister à un live de la Metalchurch ni au culte metal, prévu en fin de soirée le samedi, car il y avait incompatibilité d’horaires avec d’autres impératifs. Mais, je ne désespère pas d’assister un jour à une telle célébration.

Et je suis aussi convaincu que le heavy metal et la foi peuvent faire bon ménage. Et ça, c’est du sérieux !

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Des valeurs communes

Si les noms des lieux d’accueil et d’engagement présentés lors de la Journée diaconale romande offrent une belle diversité, leur présentation a pu mettre en évidence des valeurs communes qui sont adaptées à la réalité de chacun qui traduisent l’amour du prochain en actes concrets.

Mes enfants, n’aimons pas seulement en paroles, avec de beaux discours ; faisons preuve d’un véritable amour qui se manifeste par des actes ! 1 Jean 3,18

Accueil large

On parle aussi d’accueil « inconditionnel » et sans jugement. Chacun-e est accueilli au-delà de son origine, de ses convictions, de ses croyances, de son orientation, de ses croyances et convictions. La seule condition est le respect réciproque.

Bénévolat actif

Ces lieux ne pourraient tout simplement pas fonctionner sans les engagements de femmes et d’hommes qui donnent de leur temps et de leurs compétences au service de l’autre (capacité d’écoute, empathie, compétences professionnelles). Ces bénévoles bénéficient de formations adéquates en lien avec la réalité de leurs engagements.

Réseautage

« L’union fait la force ! » Chaque lieu entretient des collaborations avec d’autres acteurs sociaux de la société (associations, autorités et services communaux) et peut ainsi orienter certaines demandes concrètes auprès de services professionnels (administration, CSP, Caritas).

Soutien alimentaire

La plupart des lieu offrent une aide alimentaire sous la forme de repas (parfois préparés conjointement avec les bénévoles et bénéficiaires), de bons d’achat ou la distribution de cabas ou de nourriture invendue des grandes surface, notamment grâce au concours de Table Suisse.

Pas de prosélytisme

Si ces lieux sont une volonté des Églises (certains ont été fondés par des paroisses ou des Églises), ils sont ouverts au plus grand nombre et ne cherchent pas à imposer une quelconque manière de croire. Au contraire, les autres confessions et religions sont vues comme des sources d’enrichissements. Tous ces lieux, même s’ils ne l’affichent pas dans leur nom, entretiennent une dimension œcuménique (c’est-à-dire une compréhension conjointe des Églises réformée, catholique-romaine, catholique chrétienne, évangélique).

Spiritualité

Si le prosélytisme est exclu de ces lieux, ils offrent des endroits (chapelle, temple) et des moments spirituels (célébrations, méditations) ouverts et parlant au plus grand nombre. Il y a aussi des possibilités d’accompagnements spirituels individuels pour qui le demandent.

 

En conclusion, les participant-es à la Journée Diaconale romande ont découvert une riche diversité dans l’unité d’une présence au nom d’un Dieu qui reconnaît, aime et accueille chacun sans distinction.

Lieux présentés lors de la Journée diaconale romande

La Journée diaconale romande a réuni les lieux d’accueil et d’engagements suivants :

Découvrez également des reportages vidéo :

Tous ces lieux partagent une même mission et des valeurs communes au nom de l’Évangile.

Journée diaconale romande 2024

Dans le prolongement des premières Assises diaconales romandes qui se sont tenues en 2021 autour des actions de services dans les Églises réformées de Suisse romande, un groupe de travail a mis sur pied une deuxième Journée diaconale romande autour de ce titre : « PrécaritéS. Lieux d’accueil et d’engagement ». Cette journée, organisée avec Diaconie Suisse a eu le 24 février dernier aux Jardins Divers de Lausanne.

Réunissant des responsables, animateurs et animatrices et bénévoles de lieux d’accueil en Suisse romande, cette rencontre a permis de faire connaissance, de mettre des visages sur des noms, de partager des préoccupations et des manières de faire et d’aborder des enjeux présents et futurs pour les Églises autour de l’accueil, la prise en charge des plus défavorisé-es et les partenariats possibles avec d’autres acteurs. Le CSP-Vaud en la personne de sa présidente, Mme Joerchel, a dressé un portrait des précarités et les moyens de l’accompagner et la soulager. Chacun a pu noter la disparité entre des besoins croissants et complexes et des ressources limitées. La présence remarquée de deux formateurs de l’Office protestant de la formation a mis en évidence la pertinence de visiter de tels lieux d’accueil et d’engagements en vue de ministères diaconaux à venir et pourquoi pas à inventer.

À lire : Vers un printemps de la diaconie ? – Diaconie Suisse (diakonie.ch)

La journée aurait pu se terminer sur un sentiment d’impuissance et de résignation. Mais, c’est tout le contraire : au travers des contacts établis, des initiatives et des présentations qui ont jalonné la journée, chacun a repris le chemin de retour avec le sentiment que l’union fait la force. Comme le souligne Jacqueline Lavoyer dans l’article de Diaconie Suisse : « Un vent de renouveau souffle sur la diaconie ».

L’émission de la RTS Mise au Point a consacré un reportage à l’Espace Solidaire Pâquis (présent lors de la Journée diaconale romande). On y découvre une réalité poignante aux côtés du pasteur Luis Velasquez.

À voir : Solidarité : les indispensables bénévoles (RTS-Mise au point 31.03.2024).

Et dans la ligne de ce reportage, Diaconie Suisse a publié un entretien avec le même pasteur Velasquez :

À lire : A Genève, un espace d’accueil inconditionnel – Diaconie Suisse (diakonie.ch).

En conclusion, je garde cette remarque du diacre Mario Giacomino :

La diaconie a besoin de l’Église, mais surtout l’Eglise (institution) elle aussi a besoin de la diaconie.