Mon Abécédaire

clavier

Le tout récent site devenir-pasteur.ch est très bon. Il propose des Questions/Réponses à propos du pastorat. Et parmi celles-ci, il y a celle que beaucoup se posent et m’ont posée: quelle différence y a t-il entre pasteur.e et diacre? Ces différences sont données sur un ton neutre; ce qui convient à ce site.

Cette initiative m’inspire ce billet en forme d’abécédaire à propos de la présence des diacres réformés (et seulement eux) sur le web. Les mots retenus sont subjectifs. Seule contrainte: mes réponses n’excèdent pas trois lignes.

Le mot diacre s’entend aussi bien au féminin qu’au masculin.

A comme absents

Ce n’est pas une critique, c’est un constat, malheureusement. Si Patrick Juvet chantait « Où sont les femmes? », je demande où sont les diacres? En paroisse, en aumônerie, sur le terrain. Oui, mais pas sur le web.

B comme blog

Un blog permet de s’exprimer librement et de manière moins consensuelle. C’est une manière de partager ce que je fais, ce qui me questionne; d’apporter mes propres réponses.

C comme communiquer

À quoi cela sert-il d’être sur le web? À communiquer d’abord. À partager, commenter, relayer ce qui me semble digne d’intérêt, pertinent. C’est se frotter à d’autres opinions, argumenter, changer d’avis peut-être.

D comme diversité

Les diacres font preuve d’une belle diversité dans leur personnalité, leurs compétences et leurs engagements. Un petit aperçu (qui date un peu). Malheureusement, cette richesse passe inaperçue sur le web.

E comme Églises

Les sites des Églises mentionnent bien les diacres. Mais ils donnent, ces sites, des informations structurelles : fonctionnement, organes, horaires, événements et contacts, un exemple. Trop peu, voire pas du tout de portraits.

F comme facile

Qu’on ne vienne pas dire qu’un blog, c’est compliqué. Si vous savez utiliser les rudiments d’un traitement de texte, vous saurez alimenter un blog. Il existe des offres sans bourse déliée. Je peux vous recommander un spécialiste.

G comme générosité

Mettre un peu ou beaucoup de soi à la disposition d’autres, c’est faire preuve de générosité. D’autres collègues (plutôt des pasteurs et théologiens) s’y essaient avec succès. Voici une sélection de liens.

H comme humilité (fausse?)

À part le manque de temps, j’ai entendu parfois : « Mais ce  que je fais n’intéresse personne sur internet. » Comment le savoir, si on ne tente pas l’aventure? Ne rien publier, c’est le plus sûr moyen de n’intéresser personne.

I comme image (déficit d’)

Mon expérience m’a montré que le diacre est plutôt mal connu. On se demande ce qui le distingue du pasteur, on le confond. Des portraits, des partages d’expériences seraient alors bienvenus pour redorer le blason.

J comme je (parler en)

Avec mon blog, je ne cherche pas à être propulsé « porte-parole » des diacres en général. Je parle de là où je suis et j’en suis. Mon expérience et mes réflexions ne demandent qu’à être enrichies de celles de mes collègues.

K comme Kairos

Le moment favorable et décisif. C’est maintenant. Pas plus tard, quand j’aurai enfin du temps pour moi. Le web protestant bouge. Des sites voient le jour, des blogs apparaissent. Alors, ne ratons pas le train en marche.

L comme lassitude

C’est un risque. Ne pas voir ses billets aimés, commentés ou relayés. Cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas intéressants. Pour ma part, je rédige sur des sujets et des catégories diverses, sans (trop) me soucier du succès.

M comme manque(s)

Dans un récent commentaire, une internaute met en avant les manques: de temps, de compétences, de talent (?!) Pour certains de ces manques, la tenue d’un blog peut être une thérapie, et bien moins chère qu’un psy.

N comme novice

Je me considère comme un débutant, mais en progression. J’apprends au fur et à mesure. Je découvre, j’essaie, je copie (mais en citant mes sources). Allez jeter un coup d’œil à mon premier blog.

O comme observateur

Qu’est-ce qui m’inspire? Ce que j’observe dans mes engagements, dans ma vie, sur le web. Je ne dis pas que tout est bon pour écrire, mais certaines observations deviennent des impulsions, parfois en réaction à…

P comme protestant

En cherchant un peu, je suis tombé sur ce site  « à l’écoute du web protestant » qui n’a rien publié depuis… 2015. Est-ce à dire que rien n’a bougé depuis lors?  Depuis deux ans, je vois des initiatives personnelles, mais où sont les diacres?

Q comme questionnement

Mon ministère de diacre soulève des questions. Et je me questionne moi aussi sur mon présent et mon avenir. Je pourrais garder tout cela pour moi, mais je me dis que ça doit intéresser quelqu’un quelque part, prêt à réagir.

R comme réseau

En tenant mon blog, je me suis constitué un réseau de collègues, de ressources, de médias que je relaie et consulte régulièrement. Mais je me sens un peu tout seul comme diacre connecté.

S comme sérieux

Qui a dit qu’un blog, ça n’est pas sérieux? Il y en a de très bons, émanant de personnes aux compétences reconnues. Un exemple parmi beaucoup d’autres. Et les diacres ont des compétences diverses à partager.

T comme travail

Oui, bloguer est un travail. Parfois, il peut faire partie du temps dédié à l’activité professionnelle, mais c’est encore rare. Ce temps-là compte, mais c’est sans doute ainsi que je suis là où les chercheurs de Dieu sont.

U comme unique

J’ai hésité avec utile. Mais, je crois que la force d’un blog, c’est qu’il est unique, comme son auteur. Mon blog sera-t-il le seul d’un diacre réformé? J’espère que non. Je rêve de voir naître d’autres initiatives, oui les vôtres…

V comme voix

C’est une occasion de donner de la voix, de faire entendre ma voix, surtout si elle détone. Elle se perd peut-être dans le brouhaha, mais elle peut  s’ajouter à toutes les autres qui résonnent. Pour l’instant, silence-radio! Ou presque.

W comme WordPress

Si, comme moi, vous n’avez pas de connaissances techniques, même basiques, WordPress est un bon moyen de réaliser un blog sans avoir à encombrer notre cerveau de codes et de commandes.

X comme x (anonyme)

Le nom de mon blog est clair: jeanmarcleresche.ch. Vous savez que je suis diacre réformé et connecté, que j’aime le café et le chocolat. Tout est dit! On a tout à perdre à se cacher derrière un nom plus ou moins tarabiscoté.

Y comme Yallah

« Allez, on y va! » Qu’attendez-vous? Je crois que si vous êtes arrivés jusqu’à ce point, vous avez compris que je vous encourage à vous exprimer sur le web. Sinon, merci de recommencer votre lecture. 😉 Voici 5 bonnes raisons.

Z comme zut!

Ce serait vraiment trop bête d’en arriver à cette conclusion! Ou alors, c’est la réponse à tous les « mais, non… » »Et puis, zut, je me lance! » Je suis certain que comme moi, vous ne le regretterez pas. Au plaisir de vous lire.

Une page et deux articles à consulter aussi: Reseau-ProtestantÉglise et évangélisation à l’ère du numériqueÊtre Église autrement.

Image par Simon Steinberger de Pixabay

3 commentaires

  1. Le commentaire laissé par Etienne Guilloud sur Facebook:
    Trop bien! Ton blog fait vraiment plaisir à lire en tout cas! Puissent les collègues diacres entendre ton appel! Surtout avec la flopée de diacres en stage, il devrait pouvoir se passer quelque chose.[suivent quelques suggestions de noms]

  2. Le commentaire de ma collègue diacre Jocelyne Mussard sur Facebook:
    Oui en effet, trop bien ton blog Jean-Marc!
    Je le lis avec plaisir, et je me suis retrouvée dans ton petit texte « Je m’voyais déjà »
    Et pourquoi je ne tiens ( « ne tiens- je », cela ne sonne pas très bien!) pas de blog?
    – pour tenir un blog, il faut aimer écrire, avoir de la facilité à écrire j’imagine, il faut avoir cette envie de se mettre à son clavier pour y déposer ses réflexions, des bribes de sa vie, faire un peu une démarche introspective, méditative, et le faire avec un vrai plaisir. Or, si j’aime beaucoup rédiger des messages pour diverses occasions, des méditations, des prédications ( voui ,je commets aussi le « péché de chaire », et j’y suis même encouragée…), cela ne va pas sans efforts pour moi, cela coule pas tout seul, il me faut y travailler, et j’avoue que je ne ferais pas de l’écriture mon loisir favori.
    – loisir?? Ben justement, le temps me manque pour en avoir. Travail +++, famille, parents âgés, petits-enfants, enfants,etc… je ne trouve pas le temps actuellement pour la case blog – web. Et pas moyen de mettre cette case dans mon temps de travail, qui a déjà tendance à se dilater…. Et cela même si je suis totalement convaincue de l’importance d’une présence protestante forte sur le web
    – je ne suis pas, il est vrai, une grande fan de numérique, j’aime le concret, ,j’aime la nature, les arts, les vraies rencontres, donc je ne vais pas passer plus de temps que nécessaire derrière un écran
    – et last but not least, l’aspect technique dépasse déjà mes maigres compétences informatiques…
    – voilà je crois que j’ai à peu près tout dit..

  3. Et ma réponse au commentaire de Jocelyne Mussard sur Facebook:
    Merci de ton commentaire, de ta franchise et de tes encouragements. C’est vraiment top de voir qu’il y a des réactions. Oui, je comprends que le temps n’est pas extensible à souhait. L’idée n’est pas de passer à côté de vraies rencontres. Peut-être même les faciliter. Pour moi, c’est un moyen de partager mes réflexions, expériences et ma pratique avec d’autres que moi-même. De m’enrichir de celles d’autres et dans d’autres contextes. J’aime écrire (et ai quelques facilités pour le faire) et le blog est une opportunité.
    C’est aussi un moyen de faire connaître ce que je fais, de mieux comprendre les fondements de la communication, les bases du numérique. Des thèmes qui m’intéressent beaucoup. C’est ainsi que je tente de donner une nouvelle impulsion à mon ministère, à sensibiliser mes collègues du potentiel d’une présence sur le Web protestant.
    Merci d’avoir pris le temps d’avoir écrit ton écho, en ayant à peu près tout dit. Bien à toi.

Les commentaires sont fermés.

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