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Unis au Christ – Demeurons dans son amour

Ce culte en ligne prend place dans la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. La Communauté de Grandchamp a proposé les textes, dont certains ont été adaptés ici, et a interprété les chants. J’ai imaginé et composé la méditation autour du thème : « Demeurez dans mon amour et vous porterez du fruit en abondance ».

👋 Accueil

C’est le grand désir de Dieu, exprimé par Jésus, que nous venions à lui, et demeurions en lui. Il nous attend sans se lasser, il espère qu’unis à son amour, nous portions des fruits qui fassent vivre tous ceux qui nous entourent.

Face à la différence de « l’autre », nous risquons de nous replier sur nous-mêmes et de ne voir que ce qui nous sépare. Mais écoutons le Christ nous appeler à demeurer dans son amour. Ainsi nous porterons des fruits.

Bienvenue à vous, en ce moment où nous aurions dû nous retrouver pour une célébration commune dans le cadre de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Cette année, ce ne sera pas possible, mais, par la communion de la prière, nous serons UN, répondant ainsi à l’appel du Christ : « Que tous soient UN, afin que le monde croie que tu [Dieu, mon Père] m’as envoyé » (Jean 17,21)

Nous vous invitons à allumer une bougie et à prendre un temps pour accueillir la présence de Dieu et des autres dans votre cœur. Accueillons-nous aussi par le chant des Sœurs de la Communauté de Grandchamp : Toi qui nous appelles.

 

🙏🏼 Prière de louange

Seigneur,

Toi le vigneron qui prend soin de nos vies avec amour, tu nous appelles à voir la beauté de chaque sarment uni au cep, la beauté de chaque personne. Et pourtant, trop souvent la peur nous surprend devant la différence de l’autre.

Nous nous replions sur nous-mêmes, la confiance en toi nous quitte et l’inimitié se développe entre nous. Viens orienter notre cœur tout à nouveau vers toi, donne-nous de vivre de ton pardon pour être ensemble à la louange de ton Nom.

Dieu de vie, tu as créé tout être humain à ton image et à ta ressemblance. Nous chantons ta louange pour le don de nos multiples cultures, expressions de foi, traditions et appartenances diverses.

Que ce temps de culte, à distance, mais unis les uns aux autres, soit pour nous un moment mis à part pour te louer, pour méditer ta parole et soutenir par nos prières nos frères et sœurs en humanité.

Amen.

📖 Lecture Évangile selon Jean 15, 1-17

Moi je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron. Il enlève tout sarment qui, uni à moi, ne porte pas de fruit, mais il taille, il purifie chaque sarment qui porte du fruit, afin qu’il en porte encore plus. Vous, vous êtes déjà purs grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez unis à moi, comme je suis uni à vous. Un sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même, sans être uni à la vigne ; de même, vous non plus vous ne pouvez pas porter de fruit si vous ne demeurez pas unis à moi.

Moi je suis la vigne, vous êtes les sarments. La personne qui demeure unie à moi, et à qui je suis uni, porte beaucoup de fruits, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si vous demeurez unis à moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voulez et cela sera fait pour vous. Voici comment la gloire de mon Père se manifeste : quand vous portez beaucoup de fruits et que vous vous montrez ainsi mes disciples.

Tout comme le Père m’a aimé, je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.

Si vous obéissez à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, tout comme j’ai obéi aux commandements de mon Père et que je demeure dans son amour.

Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. (…)

Ce que je vous commande, donc, c’est de vous aimer les uns les autres.

Bref intermède chanté : La joie de notre cœur.

 

🤔 Méditation

 

Chers Amis, Chères Sœurs, chers Frères,

Voilà certainement une image qui nous parle tout particulièrement ici à La Neuveville (là où je travaille), en ce coin de pays où les vignes occupent une place de choix. Nous avons déjà certainement observé un cep, un pied de vigne, qui porte de belles grappes de fruits mûrs sur le point d’être récoltées. Ça donne envie d’y croquer à pleines dents !

Je ne suis ni vigneron ni spécialiste de la vigne, mais ce que je sais, c’est qu’un rameau, un sarment, ne peut donner de fruit s’il n’est pas rattaché, uni, à un cep. Alors, l’image de Jésus pour parler de son union avec ses disciples d’abord et avec nous ensuite n’en est que plus parlante : nous ne pouvons rien faire sans lui.

Le rameau portera de beaux fruits prometteurs en goût et en beauté, pour autant qu’il soit nourri par le cep. Nous aussi, aujourd’hui et ici, nous porterons de beaux et bons fruits si nous sommes fermement attachés à l’amour de Dieu, manifesté en Jésus le Christ.

Et ces fruits, comme le dit Jésus, seront nombreux, car Dieu, on le sait, est généreux. Il n’est que générosité. Il n’est que don.

Comment donc porter du fruit ? me demanderez-vous. Ici, là où nous sommes ? La réponse est à la fois simple et complexe : en nous aimant les uns les autres. Ça a l’air simple, mais combien ça peut être difficile de nous aimer, vraiment et sincèrement, avec nos différences, nos personnalités, nos particularités. Et ce que Jésus demande, ce n’est pas un amour de façade, mais un amour sincère, authentique, qui coûte en quelque sorte. Qui coûte au point de donner sa vie pour les autres.

Je ne sais pas si quelqu’un parmi nous, ou dans le monde, serait capable d’un tel amour, d’un tel don de soi. Un seul l’a fait ; un seul l’a vécu jusqu’au bout : Jésus-Christ. Lui qui a aimé ses amis a aimé jusqu’à ceux qui l’offensaient. Il a demandé pardon à son Père pour ceux qui le crucifiaient ! « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. »

Et nous, aujourd’hui, jusqu’où aimons-nous ? Jusqu’où sommes-nous prêts à aimer ?

Ne nous culpabilisons pas de « ne pas assez » aimer. Nous ne sommes pas le Christ ! Mais, unis à Jésus, profondément unis à lui, dans la prière et la méditation de sa Parole, dans l’abandon total à son amour, nous pourrons peu à peu, et de mieux en mieux, nous aimer les uns les autres. Et ainsi porter du fruit. Ou plutôt des fruits, beaux, bons et variés, à l’image de la Création de Dieu.

Raisins, Bouquet, Fruits, Exploitation, Récolte, Mûres
Alors, aujourd’hui, plus qu’hier et moins que demain, demeurons dans l’amour du Christ offert à chacun, car Dieu aime la diversité. Demeurons et aimons à notre tour, nourris de la présence de Jésus au cœur de nos vies et de nos relations. Donnons à goûter de ces bons et beaux fruits à nos frères et sœurs en humanité. C’est ainsi que nous rendrons gloire à Dieu notre Seigneur. Je vous l’ai dit : c’est si simple… Et si complexe à la fois.

Amen.

🌍 Prière des uns avec les autres, et pour le monde

Ensemble, et unis au Christ notre Seigneur, nous partageons cette prière, écrite à plusieurs mains dans nos paroisses. Prière pour le monde, l’humanité tout entière, nos communautés et Églises d’ici et d’ailleurs.

Dieu de Vie,

Tu fais de nous des arbres porteurs de fruits, beaux et bons, profondément enracinés dans l’humus du monde, les bras tendus vers toi pour te louer. Par toi et avec toi, puissions-nous nourrir de ta Parole nos frères et nos sœurs en humanité. Sans toi, nous ne pouvons rien, car c’est toi qui nous donnes la sève de la Vie.

Dieu de Vie,

Nous te prions pour le monde, dans toute sa diversité. Apprends-nous à respecter, entretenir et valoriser notre terre, ta Création. Par toi et avec toi, portons les fruits de la paix, de la solidarité, de l’amour du prochain. Sans toi, nous ne pouvons rien, car c’est toi qui nous donnes la sève de la Vie.

Seigneur,

Nous espérons bientôt aller vers d’autres horizons que ceux de la pandémie, au-delà des distanciations, pour pouvoir se retrouver, se rencontrer.

Sur ce chemin de renouveau, apprends-nous aussi, Seigneur, à apaiser les rancœurs, les trahisons et les colères. Afin que nous puissions nous émerveiller à nouveau, des liens de communion toujours possibles les uns avec les autres.

Sur ce chemin de renouveau, apprends-nous à ne pas nous arrêter sur nos fermetures et nos peurs, mais à réveiller en nous un élan de reconnaissance. Tu nous as créés si différents. Nos visages ont toutes les couleurs et ta lumière passe sur leur variété.

Sur ce chemin de renouveau, apprends-nous à nous réjouir de nous avoir donné plusieurs langages.

Tu multiplies ainsi, dans l’expression de l’humain, la recherche de ton visage. Nous sommes frères et sœurs en Christ.

Oui, nous te louons Seigneur, car tu nous as donné de nous découvrir les uns les autres et de nous réjouir, d’autant plus intensément, de nos rencontres à venir.

Dieu de Vie,

Avec le Pape François en ce mois de janvier, nous te prions de nous donner la grâce de vivre en pleine fraternité avec nos frères et sœurs d’autres religions, en priant les uns pour les autres, ouverts à tous. Sans toi, nous ne pouvons rien, car c’est toi qui nous donnes la sève de la Vie.

Unis au Christ Jésus, notre frère et Seigneur, nous disons avec confiance la prière des enfants de Dieu d’un seul cœur et d’une seule voix :

🙌 Bénédiction avec les mots de la communauté de Grandchamp

Prie et travaille pour qu’il règne. Que dans ta journée, labeur et repos soient vivifiés par la parole de Dieu.  Maintiens en tout le silence intérieur pour demeurer en Christ. Pénètre-toi de l’esprit des Béatitudes : Joie, simplicité, miséricorde.

Soyez un pour que le monde croie ! Demeurez dans son amour, allez dans le monde et portez des fruits !

Que le Dieu de l’espérance nous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que nous abondions en espérance par la puissance de l’Esprit Saint.  Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Quittons-nous avec ce chants en plusieurs langues : Lumière de Dieu.

 

Retrouvez ici les chants de la Communauté de Grandchamp, la lecture et la méditation :

Unité et solidarité

Demain, lundi 18 janvier, s’ouvre la traditionnelle Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens, portée cette année par la Communauté de Grandchamp. Un récent post sur Facebook montre que les sœurs ont été, elles aussi, contraintes à revoir les projets de cette semaine à cause de la situation sanitaire.

Demain, lundi 18 janvier, resteront fermées les portes de nombreux magasins dits non-essentiels (c’est un peu la jungle pour s’y retrouver ! Merci, Heidi news de faire le point). Tantôt excédés, tantôt résignés, les principaux intéressés se sont fait une raison. Pas le choix ! Tous espèrent que les aides financières seront à la hauteur des sacrifices consentis. Quand j’entends qu’à l’horizon de mars, et si rien n’est fait, près de la moitié des établissements publics ne rouvriront pas, j’en reste bouche bée. 

Une couleur particulière

Cette année, sans doute plus que toute autre, la Semaine de l’Unité prendra pour moi, pour vous, pour nous, la couleur de la Solidarité. Solidarité avec celles et ceux qui se voient privés de travail, de revenus, de clients. Mais, et c’est encourageant aussi, assez pour le relever, la plupart feront preuve de créativité et d’imagination pour remettre l’ouvrage sur le métier, sur les réseaux sociaux et sur internet. Ils livreront ou transformeront les magasins en points de retrait ; ce qu’ils avaient déjà fait au printemps dernier.

Actuellement, rien n’interdit le maintien des célébrations religieuses, toujours limitées à 50 personnes. On peut s’en étonner, alors que la limite de rassemblement a été ramenée à 5 un peu partout. À croire que les Églises ne sont pas un peu partout. Alors, si nos communautés pourront se retrouver le dimanche pour célébrer le culte ou la messe, nous y mettrons une couleur particulière, une pensée solidaire, une prière communautaire, un geste concret ou symbolique pour tous ceux et toutes celles qui n’ont pas ce privilège. S’il y a les restaurateurs, il y a aussi tous les acteurs des milieux culturels, sportifs, de loisirs qui devront laisser encore un mois durant une pancarte « FERMÉ ».

Une invitation… Des invitations

Pendant la semaine à venir, nous sommes invités à prier. Prier pour l’unité des chrétiens. L’appel avait été lancé à une époque où le coronavirus était un mot inconnu, tout comme ses effets sur nos rencontres, nos relations et nos activités. Aujourd’hui, nous sommes toujours, et plus que jamais, appelés à perpétuer cet appel, à y répondre, non pas janvier après janvier, mais tous les jours. Encore plus, en cette année.

Prier pour l’unité, oui. Mais prier et agir pour la solidarité, aussi et surtout. Cette solidarité déborde de nos murs d’Églises pour rejoindre celles et ceux qui souffrent aujourd’hui dans leur corps, dans leur moral, dans leur espoir d’un avenir sinon meilleur, du moins envisageable. On peut prier pour que le virus fiche le camp. On peut aussi dire quelques mots de soutien à un libraire local. On peut prier pour que les chrétiens restent fidèles à l’appel du Christ. On peut aussi remercier cette infirmière qui est au bout du rouleau, mais qui continue. On peut prier pour la paix dans le monde. On peut aussi faire en sorte qu’autour de soi, il y ait de vraies relations empreintes d’humanité et non de peur. On peut prier bien au chaud dans son salon avec une musique douce. On peut aussi sortir et aller à la rencontre de ceux qui tournent en rond en ville, parce que tout ou presque est fermé. On peut rendre grâce pour tout le confort qui est le nôtre. On peut aussi faire un don à une œuvre pour aider ici ou ailleurs celui et celle qui n’a pas de toit.

Porter du fruit

Demain, lundi 18 janvier, nous serons beaucoup à prier autour du thème « Demeurez dans mon amour et vous porterez du fruit en abondance » – Paroles du Christ. J’espère que nous serons tout autant voire plus à faire un geste, petit ou grand qu’importe. Un geste qui dira qu’Unité et Solidarité sont les deux pieds qui nous font avancer sur nos routes humaines au nom de l’amour du prochain. Un amour tout humain. Un amour qui pousse à donner. Un amour aux grands effets. Donner du fruit, et en abondance, pour nourrir, pour encourager, pour faire du bien, pour partager et pour dire qu’on n’est pas seul. Pour qu’Unité et Solidarité ne soient jamais réduits à des mots cachés dans un dictionnaire, mais des raisons de ne pas désespérer. Des raisons de vivre, tout simplement.

 

Au fil du Ruau

Le village de Saint-Blaise, sur les bords du Lac de Neuchâtel, offre de belles balades entre ruelles pavées et plages verdoyantes. Même en hiver, la localité permet de déambuler et méditer au rythme et aux sons parfois tumultueux du ruisseau qui la traverse : le Ruau, une eau vive !

En ce début du mois de janvier, il nous prend l’idée de quitter les hauteurs du Jura neuchâtelois pour aller là où la neige est moins présente. Nous décidons de nous arrêter à Saint-Blaise. Si nous y sommes allés en voiture, il est aisé de rejoindre le village par les transports publics depuis Neuchâtel.

Quel accueil !

Ce jour-là, il fait froid. La marche qui nous entraîne du centre vers le Ruau nous fait passer sous le temple et une raide montée nous attend. Un bruit assourdissant nous accueille au pied de cette montée. Le Ruau est en crue. Le dénivelé lui fait prendre des airs de cascade impressionnante. Tantôt à découvert, tantôt souterrain, la rivière joue à cache-cache, mais lorsqu’elle apparaît, elle montre son écume blanche et bouillonnante.

La cascade du Ruau à St-Blaise
Le Ruau prend des airs de cascade

Nous arrêtant quelques instants pour admirer le spectacle, voilà que des mots me viennent à l’esprit :

Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai – dit Jésus- n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.

Évangile de Jean, chapitre 4, 14

Parvenu au sommet de la rude montée toute de pavés, nous arrivons à la rue du Moulin qui doit son nom au moulin à roue à aube qui est là. L’eau le fait tourner. En tendant l’oreille, on perçoit les grincements du bois de l’axe. Nous continuons par un étroit chemin qui longe au plus près les flots.

Le Moulin de St-Blaise
Le Moulin de Saint-Blaise en mouvement

On se croirait à Colmar, dans le quartier de la Petite-Venise. Il y a quelque chose de romantique, malgré le froid et le vent.

En suivant le cours d’eau, voilà que résonnent cette chanson bien connue :

Ma petite est comme l’eau, elle est comme l’eau vive
Elle court comme un ruisseau, que les enfants poursuivent
Courez, courez vite si vous le pouvez
Jamais, jamais vous ne la rattraperez…

L’Eau vive de Guy Béart, évidemment.

Un lieu expressif

Nous nous arrêtons un instant devant l’Atelier du Ruau, cet espace d’expressions créatives, forcément plurielles qui a aussi lancé le projet d’un jardin participatif. On écoutera avec intérêt l’interview de Nathalie Rossel sur RTN le 25 avril 2020. Et on écoutera le reportage « Drôle d’été » de RTS La Première du 27 octobre 2020 où j’y retrouve mon amie Marianne.

L'Atelier du Ruau au bord du Ruau
L’Atelier du Ruau et le ruisseau

Ce jardin participatif pourrait bien ressembler, en une autre saison, à un autre jardin, celui des commencements :

L’Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé.

L’Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin.

Livre de la Genèse, chapitre 2.

De découverte en découverte

La balade se poursuit en nous faisant passer sur un petit pont puis devant L’Eau forte, une chambre d’hôte accueillante de prime abord. À un endroit, le Ruau se prend pour le Doubs et offre une chute, moins impressionnante évidemment, mais tout de même, ramenée à la largeur du ruisseau… Au détour d’une maison, nous passons devant la Fontaine de la Pinte de Dardel et traversons la route cantonale. Ensuite, l’itinéraire pédestre indiqué nous fait traverser un jardin. A-t-on vraiment le droit ? On s’y risque et on débouche sur un jardin public.

Rue du Tilleul - St-Blaise
La balade continue à travers un jardin

On en fait le tour et on admire au passage les ponts, ou pontons, chacun choisira le terme le mieux adapté. On revient par le même chemin, laissant la route et son trafic sur notre gauche. Peu après l’Atelier du Ruau, on bifurque à gauche dans la Ruelle des Voûtes pour passer dans un « coupe-gorge ». Le terme est usurpé, car en levant les yeux, on se rend compte qu’il y a des néons qui doivent éclairer ce passage la nuit. L’espace d’une petite centaine de mètres, on se croit revenus à une époque où il ne faisait pas bon traîner dans les rues. On presse le pas.

Ruelle des Voûtes, St-Blaise
Un passage inquiétant

La sortie nous fait retrouver la rue du Moulin et nous redescendons par le même chemin, accompagnés des flots du Ruau dont les échos se répercutent contre les murs. Revenus au centre du village, nous nous arrêtons encore devant les vitrines de la Galerie l’Angle d’Art, tout en admirant les œuvres mises en valeur par le jeu des spots.

Galerie L'Angle d'Art
Un lieu à découvrir : la galerie Angle d’Art

Nous faisons le projet de suivre à une autre occasion, en une saison sans doute plus douce, la balade des 12 fontaines.

Une vive espérance

En lisant les vœux d’Antoine Nouis, le sel et la grâce, j’ai commencé à laisser ses mots résonner.  Il m’est alors venu cette petite réflexion entre espoir et espérance :

L’espoir est parfois un peu fou, parfois naïf, souvent déçu. L’espoir, c’est « si seulement… »

L’espérance, c’est autre chose. C’est parfois tout aussi fou, pas si naïf que ça en a l’air, mais jamais déçu. L’espérance, c’est « malgré tout ! »

Et, en même temps, je me suis laissé imprégner de ce tableau de mon épouse Myriam. Elle l’a intitulé JOUR DE PLUIE. Si le ciel est nuageux, tourmenté, agité, il y a aussi, et c’est cela qui compte, des pointes de ciel bleu, comme des signes prometteurs d’avenir. Car, comme le dit l’adage populaire :

Après la pluie, le beau temps.

Tableau de Myriam Leresche – JOUR DE PLUIE

Ce sont là mes vœux pour cette année sur le point de commencer : de l’espérance, toujours et malgré tout. De l’émerveillement, de la confiance, de la lucidité et, comme le dit Antoine Nouis, une bonne dose de grâce. Tout cela pour vous, vos proches et ceux que vous aimez.

Et n’hésitez pas à visiter le site de mon artiste préférée, il y a de quoi être émerveillé : myacrylique.wordpress.com.

BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2021.

Variations pour un joyeux Noël

Ces derniers jours, j’ai écrits des messages de fin d’année. J’ai terminé chacun par quelques lignes autour de Noël. J’aurais pu bien sûr reprendre à chaque fois le même texte. Mais, j’ai renoncé à cette solution de facilité pour personnaliser ces méditations. Je les partage ici.

Noël aura une couleur particulière

Évidemment, cette année, Noël aura une couleur particulière. Qui a dit qu’il serait plus terne ?

Au contraire, cette fête illuminera ces mois d’une vive espérance.

Noël est un heureux événement qui donne de la joie à qui l’accueille. Noël est ce jour qui se lève pour rappeler que demain est déjà là. Noël est ce moment de la vie où tout commence, où rien n’est impossible.

Pensez à ce Dieu qui vient naître au milieu d’animaux, dans la pauvreté d’une mangeoire. Ce petit d’homme qui est certainement passé inaperçu aux yeux de beaucoup et qui va changer le cours de l’histoire des hommes.

Noël, c’est le soleil qui réchauffe la terre et lui apporte toute la chaleur d’un amour inconditionnel. Dieu ne nous abandonne pas. Bien au contraire, il se fait proche, si proche qu’il vient naître dans ce monde.

Aujourd’hui, cette Bonne Nouvelle résonne dans nos cœurs, dans nos voix, tout autour de nous : un Sauveur nous est né ! Alors, n’ayons plus peur.

Banque, Noël, Lumière
 

Noël essentiel

Ce Noël ne nous inviterait-il pas à redécouvrir l’essentiel ?
Toute la force d’une naissance, d’une présence, d’une parole, d’une écoute, de quelques mots…

Que ce Noël vous soit joyeux, vraiment !

Nous le fêterons différemment, évidemment. Nous pourrions regretter les grandes tablées de l’année dernière.
Nous pouvons aussi en faire (un peu) moins pour apprécier ce qui nous est donné. Ce qui nous est donné, c’est un Sauveur ! Un Fils, une lumière, une espérance. Rien de moins.

Ce qui nous est donné, c’est un Amour ! Sans condition, sans mérite, par pur don et pure grâce, car cela vient de Dieu.

Gardons confiance que rien ne peut nous séparer de cet Amour manifesté en Christ.

Bébé, Enfant, Naissance, Confiance, Main
 

Noël, quatre petites lettres

Noël, quatre petites lettres de notre alphabet ; un mot dans le dictionnaire ; un jour dans l’année. Trois fois rien ou si peu. À l’image d’une graine ou d’un bourgeon. On risquerait bien ne pas le voir ou de l’écraser par mégarde, ce petit mot de rien du tout.

Noël, ça change tout. Ça donne un nom à une promesse. Ça illumine la nuit du monde. Ça ravive les espoirs les plus fous et ça nous met en route vers un avenir dont on peut qu’esquisser les contours encore flous.

Mais Noël, ça dit surtout, pour moi et pour nous, une certitude : Dieu est là. Dieu est avec nous. Dieu ne nous lâche pas. Dieu nous sauve de toutes nos peurs. Dieu croit en nous !

Cube Bois, Abc, Cube, Lettres
 

Noël dit à sa manière…

À vous toutes et tous, à vos proches et familles, j’adresse tous mes vœux pour un Noël joyeux. Oui, il le sera, car …

Noël dit à sa manière que Dieu veille et nous rejoint dans nos vies.

Noël dit à sa manière que Dieu ne nous abandonne pas, se réfugiant bien à l’abri dans ses cieux lointains, loin des vicissitudes du monde.

Noël dit à sa manière que Dieu veut et vient partager notre condition pour nous ouvrir un chemin lumineux fait d’espérance et de confiance.

Et que l’année qui vient soit placée sous le signe de l’espérance. Que la présence de Dieu, à l’image de l’étoile qui guida les mages, nous guide nous aussi dans les mois à venir.

Confiance, il nous appelle.

Amitié, Fraternité, Amour, Liberté
 

Noël, la visite de Dieu

Noël, c’est Dieu qui nous visite. Il vient discret et humble.

À Noël, Dieu se tait pour laisser ses messagers parler. Il laisse la parole aux anges, aux bergers, aux mages. Tous raconteront ce qu’ils ont vu et entendu. Ils annonceront une Bonne Nouvelle.

Marie, elle, ne dira rien, mais se laissera bouleverser par tout ce qu’elle entend et le gardera en mémoire.

Noël est la visite de Dieu dans notre vie. Il nous met en marche vers ceux et celles qui nous attendent. Il nous laisse dire avec nos mots sa Parole. Il habite nos silences partagés.

Noël, c’est Dieu qui est là, silencieux et présent. Il ne s’impose pas, mais se propose.

Laissons-le nous bouleverser, nous aussi.

Noël, Naissance, Bonheur, Catholique