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En un mot : communiquer

Depuis quelque temps, une interrogation existentielle m’habite: comment donner du sens à mon engagement diaconal là où je suis?

Lire aussi : Le sens de ma vie

Il m’arrive de penser qu’on attend de moi que je remplace le pasteur là où il n’est pas. Et je remarque que, jusqu’à présent, j’ai beaucoup investi dans la communication : articles et billets religieux destinés au journal local, affiches et flyers annonçant des événements, présence sur les réseaux sociaux et mise à jour du site internet, avec initiation au langage de programmation au passage. Toutes des choses qui me paraissent, ou paraissaient, bien éloignées de ma vocation de diacre.

Lire aussi : Je m’voyais déjà

En pourtant… Continuer la lecture de En un mot : communiquer

Alerte ! Vigilance

Prédication du culte du 11 août à La Blanche-Église de la Neuveville

Textes bibliques : Psaumes 130 (129) et Évangile de Luc 12, 35-40.

Chers Amis, frères et sœurs,

J’espère que vous resterez éveillés tout le temps de ma méditation de ce matin.

Un test de personnalité

Il y a quelque temps, profitant, ou plutôt subissant, un après-midi caniculaire, je me suis prêté à un test de personnalité, comme on en trouve dans les journaux de vacances. Le titre était prometteur : à quel animal ressemblez-vous?

Avant de commencer, j’avais bien une petite idée, mais je voulais en avoir le cœur net. Le résultat m’a surpris. Moi qui me voyais bien « chat », parce que je suis plutôt casanier, indépendant et solitaire, avec des nuances, évidemment. Voilà que le test fini, je me découvre « oiseau » ou « papillon ». Épris de liberté, de légèreté et curieux de nouveaux horizons.

Ça me va bien aussi. Cette image, en effet, laisse entrevoir le vent qui souffle dans ma vie et me porte, le vent, souffle de Dieu.

Et vous, comme ça, sans réfléchir trop longtemps, à quel animal ressembleriez-vous ? Je vous laisse la réponse tant elle est personnelle. Continuer la lecture de Alerte ! Vigilance

La fête nationale pour se souvenir du vivre ensemble

Mon premier message spirituel et patriotique dans un home à l’occasion de la fête nationale.

Mesdames et Messieurs, chers Amis,

Merci de m’accueillir aujourd’hui, en ce jour de fête nationale. C’est ma première fois parmi vous et j’en suis très heureux.

Laissez-moi vous raconter une petite histoire pour commencer.

Un papa demande un jour à sa fille :
– Dis-moi, dans ton école, il y a des étrangers ?
– Je ne sais pas, papa.
– Comment ça ?
– Dans mon école, il y a des enfants !

Parce qu’avant d’être ceci ou cela, on est membres d’une même famille, celle de l’humanité. La vie et ses circonstances font que nous vivons dans un même pays, que nous partageons une même histoire, des valeurs communes.

La fête nationale est sans doute là pour nous le rappeler.

Le 1er Août, tel que nous le célébrons, comporte certainement sa part de légende : les historiens ne s’accordent pas tous autour de la date de rédaction du fameux Pacte de 1291. Guillaume Tell n’est peut-être qu’une figure, plutôt qu’un personnage ayant réellement existé. Et alors ?

L’essentiel est ailleurs. Cet essentiel, c’est la capacité à vivre ensemble.

Au-delà, ou plutôt grâce à nos différences, nous formons une communauté. Car ce sont bien elles, nos différences, qui font la beauté et la diversité de notre peuple, de notre société, de notre commune, de notre home, de notre famille. Notre communauté offre ainsi à chacun et chacune une place là où il est. Elle affirme que chacun est ainsi reconnu et accueilli et qu’il a une valeur certaine.

>> lire aussi : Ton rire, mon rire.

Le vivre ensemble nous fait aussi et surtout être là pour ceux et celles qui ont besoin de notre présence et de notre écoute.

Mais, vivre ensemble ne va pas toujours de soi. Il peut y avoir des grains de sable dans les rouages. C’est alors qu’il nous faut faire des compromis, des ajustements, des remises en question. C’est aussi cela qui nous fait avancer.

Partager un même quotidien nous fait comprendre qu’il y a tout autant, voire plus, de joie à donner qu’à recevoir, pour reprendre une parole biblique (voir Actes 20, 35).

>> Lire aussi : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.

À ce propos, souvenons-nous de ceux et celles qui nous ont quittés, mais que nous gardons dans nos cœurs, parce qu’ils, elles, ont marqué nos existences parce qu’ils nous ont tant donné. C’est aussi cela vivre ensemble.

Alors, dans ce sentiment de reconnaissance, et de gratitude, aujourd’hui, soyons heureux ! Heureux, cela veut dire vivants. Découvrons une fois encore, la joie d’être ensemble, la joie de vivre ensemble, grâce à nos différences. Ce sont elles qui font que nous des hommes et des femmes riches d’un trésor inestimable : l’amitié humaine.

Belle fête du 1er Août. Merci de votre attention.

Source de l’image : www.pixabay.com

La richesse de la rencontre

Texte : Genèse 18, 1-15 : l’hospitalité sous les chênes de Mamré.

Prédication

Chers Amis,

Où étiez-vous il y a tout juste 50 ans, le 21 juillet 1969? Peut-être devant la télévision ou à l’écoute de la radio pour entendre ces mots devenus célèbres :

« C’est un petit pas pour l’homme et un grand pas pour l’humanité! ».

Ces mots prononcés par Neil Armstrong alors qu’il posait le pied sur la Lune.

Je me souviens que je n’étais pas né, mais grâce aux médias, j’ai vécu « par procuration » ce moment historique. Et je me surprends à me demander si j’aurais eu le courage de ces hommes à me lancer dans pareille aventure. Clairement, non. Je ne suis pas un aventurier! Et vous?

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Vous prendrez bien un p’tit plaisir…

Tout récemment, une discussion m’amène sur le terrain du plaisir. Déjà la discussion elle-même est plaisir. Quelqu’un me demande si c’est mal d’éprouver du plaisir en admirant un paysage, en mangeant, en dégustant un fruit, ou en ne faisant rien. Je sens comme une ombre de culpabilité à éprouver ces plaisirs somme toute assez simples, alors que beaucoup d’autres en sont privés. J’entends aussi derrière ces mots cette attitude d’austérité et de frigidité que le « croyant » devrait s’infliger pour être un « bon croyant » (c’est encore pire si c’est une croyante).
Ah… Les stéréotypes ont la vie dure.

>> Lire aussi : Le carême, j’en veux… J’en veux pas !

Eh bien, non ! Ce n’est ni mal, ni grave, ni culpabilisant, bien au contraire! Parce que ces plaisirs-là, et les autres, font partie de la vie et donnent du goût à cette vie qui, sans eux, serait invivable, avouons-le. Oui, on peut être croyant et rire, chanter, danser… Et aimer cela. C’est normal!

Et même les plaisirs, qu’on appelle pudiquement de la chair, ne sont pas plus mal non plus, ni interdits d’ailleurs, du moment qu’ils sont consentis (un peu de prévention au passage).

Au cours de la discussion, il m’est revenu ces paroles de l’Ecclésiaste, qui au milieu d’autres propos résignés (Vanité des vanités, tout est vanité et poursuite du vent…), rappelle ceci :

Alors, mange ta nourriture avec joie, bois ton vin de bon cœur, car depuis longtemps, Dieu approuve ce que tu fais. Porte toujours des vêtements de fête et n’oublie jamais de parfumer ton visage. Profite de la vie avec la femme que tu aimes, tous les jours de la courte existence que Dieu te donne sous le soleil. Oui, ta vie est courte, et c’est la part que tu reçois pour le travail que tu fais sous le soleil. (9,7ss)

Et le Cantique des cantiques n’évoque-t-il pas le plaisir de deux amoureux avec poésie? Dégustez, savourez ce texte et vous verrez.

Alors ouiiii, la vie, et Dieu, nous offrent des plaisirs chaque jour. En rédigeant ce billet, je perçois le piaillement d’un oiseau, je profite d’un début de journée ensoleillé, je savoure un café et j’écris. Plus tard, je m’allongerai sur une chaise longue et profiterai d’un moment, sentant le vent et le soleil. Tous ces petits ou grands plaisirs feront que cette journée sera belle pour vous comme pour moi. Et je dis MERCI, tout simplement. Et je complète souvent ce Merci par une prière ou une pensée à toutes les personnes pour qui la vie n’est ni facile, ni plaisante.

Allez, je vous laisse découvrir ce qui vous fait plaisir.

Je vous quitte en vous laissant encore ces mots de Saint-Augustin :

Aime Dieu et fais ce que tu veux.

Du moment que l’amour est au commencement de tout…

Alors, chers lecteurs et lectrices : Carpe diem!

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Source de l’image : Pixabay.com